» Le capital d’Aena, l’organisme de gestion des aéroports publics espagnols sera ouvert aux investisseurs privés début 2014 » a affirmé la ministre du Développement Ana Pastor, dans un entretien au journal El Mundo ajoutant « notre idée est que, au cours du prochain exercice, les investisseurs privés puissent prendre part au capital d’Aena« .
Moins d’une semaine donc après l’annonce par le gouvernement du Portugal de la désignation du groupe Vinci comme vainqueur de l’appel d’offres pour la concession de 50 ans pour la gestion de ses aéroports (moyennant 3,08 milliards d’euros), le gouvernement espagnol emprunte à son tour le même chemin.
« Aena a une dette de plus de 14 milliards (d’euros) et il n’est pas admissible de donner en concession deux des plus importants aéroports et de garder la dette« , a également commenté Mme Pastor.
Les activités d’Aena recouvrent la gestion des plateformes aéroportuaires et de leurs espaces commerciaux, ainsi que des services d’assistance au sol.
Le précédent gouvernement du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero avait prévu de privatiser les aéroports de Madrid (Barajas) et de Barcelone (El Prat), mais le projet avait été reporté, puis abandonné après la défaite de son parti aux élections législatives de novembre dernier.
L’Espagne, dont la croissance a été portée pendant des années par la bulle de la construction avant que celle-ci n’éclate en 2008, compte 49 aéroports commerciaux à vocation internationale, soit le plus grand nombre en Europe. Et certains n’ont qu’une poignée de vols commerciaux, voire plus aucun, comme Badajoz (Estrémadure, ouest) et Huesca (Aragon, nord).
Aena a annoncé fin octobre un plan de 1.600 départs volontaires sur ses 15.000 salariés.
Ana Pastor a par ailleurs déclaré que son ministère consacrerait 10 milliards d’euros aux investissements en 2013, sur un budget total de 18,4 milliards.