Les statues de l’amiral Nelson à Trafalgar Square, de l’Eros de Piccadilly Circus et même du footballeur Thierry Henry devant le stade d’Arsenal se sont réveillées lundi avec un masque sur le nez à Londres. Le but de l’initiative était de dénoncer la pollution.
Dix-sept monuments de la capitale britannique étaient visés par les activistes de Greenpeace qui s’en sont pris également à la statue de la reine Victoria devant Buckingham Palace ou celle de Winston Churchill, habillé d’un faux masque à gaz, à côté du Parlement de Westminster.
[1]L’action la plus spectaculaire a été menée par deux militants qui ont escaladé, vers quatre heures du matin, la colonne Nelson, le héros de la bataille de Trafalgar, qui culmine à 52 mètres au centre de la capitale. Ils sont descendus en rappel sous les yeux des ambulanciers et de la police qui les a arrêtés aussitôt qu’ils ont touché pied à terre.
[2]Au total, huit personnes ont été interpellées sur les différents sites, selon Scotland Yard. Greenpeace a voulu mettre l’accent sur « la pollution de l’air qui tue prématurément 40’000 personnes par an au Royaume-Uni dont 10’000 à Londres », selon une militante de l’ONG.
Election du maire
Greepeace veut faire pression sur le prochain maire de Londres dont l’élection est prévue le 5 mai prochain. « Quel que soit le vainqueur, il devra arrêter de parler et commencer à agir« , a insisté la militante.
Selon une étude du King’s College de 2015, la pollution atmosphérique joue un rôle dans le décès de près de 9 500 Londoniens et 40 000 Britanniques chaque année.
Londres enregistre les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) les plus élevés de toutes les capitales européennes.
Le Royaume-Uni a fait l’objet en 2014 de poursuites de la Commission européenne pour manquement à l’obligation de réduire les niveaux excessifs de NO2.