La semaine dernière, Boris Johnson a renouvelé sa croisade contre les pousse-pousses, annonçant qu’il voulait les interdire dans les rues de Londres pour « réduire la congestion« .
Le bouillonnant maire de Londres reproche deux choses aux pousse-pousses (appelés également pedicabs ou rickshaws) : Tout d’abord, l’absence de réglementation précise pour les pousse-pousse dont, dit-il, « personne ne sait exactement combien ils sont ». Il reproche également les conditions de sécurité des utilisateurs et en appelle à la sécurité publique.
En 2012 déjà, en pleine campagne électorale, il avait dénoncé les risques pour les usagers, pour les piétons et posé la questions des assurances souvent « oubliées » par les propriétaires de pousse-pousses et de cyclo-pousses.
Malheureusement pour Boris Johnson, une récente étude, très sérieuse, commandée par le parlement a révélé qu’il n’y avait eu seulement que deux incidents dans la ville de Westminster dans la première moitié de l’année 2014, deux incidents sans gravité. En fait, il n’y a pas eu un seul décès lié à un rickshaw à Londres depuis bientôt 15 ans qu’ils officient dans la capitale anglaise.
Qui plus est, leurs nombres ne cessent d’être à la baisse : l’Association des opérateurs Pedicabs de Londres (AAL) indique que le nombre de cyclo-pousses à Londres a chuté, passant d’environ 1 000 à 650 au cours des dernières années, avec de nombreux propriétaires d’engins qui choisissent désormais de nouveaux marchés en Europe selon eux plus porteurs.
Sur les quelque 650 pousse-pousses en activité à Londres, seuls 400 sont enregistrés auprès de l’AAL.
L’Association a commenté la réaction de Boris Johnson la qualifiant d' »habituelle chasse aux sorcières, dont il est coutumier depuis son arrivée à la mairie« .
Boris Johnson a également réagi à l’encontre de la « prolifération » des minicabs (genre de VTC). Transport for London (l’équivalent de notre régie des transports) estime ainsi qu’il y a aujourd’hui 78 690 dans la capitale – un total qui a augmenté de 12 268 (15,6 %) en 2014.
« Les Minicabs, comme les pousse-pousses, n’ont pas obligation des heures de formation imposées aux chauffeurs de taxi, ce qui n’est absolument pas normal » a t-il ainsi déclaré ajoutant « nous devons être capables de prendre des mesures contre la menace posée par l’augmentation massive du nombre de ces véhicules de location incontrôlés« .
Il n’y a que 25 000 taxis londoniens et 8.000 autobus à Londres et pourtant il y a déjà plus de 75.000 minicabs en activités dans la capitale britannique. Et ce chiffre est à la hausse.
Pour les contrer, le maire de Londres n’a d’ailleurs pas hésité à ouvrir certaines lignes du métro de Londres 24h/24 le vendredi et le samedi.
La guerre est déclarée.