[1]Pénalisé par une offre mondiale qui ne cesse de prendre de l’envergure et une demande qui, elle, se réduit à peau de chagrin, l’or noir fait grise mine.
Ainsi, ce mardi soir, le baril de Brent de la mer du Nord – pour livraison en mars – valait 48,29 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres…soit une nouvelle baisse (de 55 cents) par rapport à la clôture de lundi.
Depuis l’été 2014, le pétrole a donc vu son prix fondre de moitié depuis l’été dernier !
Un véritable affaissement dont se réjouissent toutefois nos portefeuilles, eux qui se voient très nettement moins sollicités dès qu’il s’agit de remplir nos cuves à mazout ou les réservoirs de nos voitures.
Et qu’en est-il du prix du billet d’avion ?
Les oiseaux d’acier se nourrissant eux aussi de produit pétrolier, on était en droit d’espérer grappiller quelque menue monnaie pour nos futures vacances sous les tropiques… Que nenni !
À ce niveau, l’impact de la dégringolade de l’hydrocarbure est limité. Même si certains TO commencent doucement à annoncer des tarifs légèrement plus bas. Mais cela reste frileux.
Il faut dire que, d’une part, le prix du carburant n’est pas le seul à être pris en compte : il représente au (grand) maximum 40% du prix du billet.
D’autre part, la plupart des compagnies fixant à l’avance le prix du kérosène, il leur est quasi impossible de répercuter rapidement la baisse des prix du baril.
Résultat : leur trésorerie est florissante !
L’IATA (l’Association internationale du transport aérien qui représente 84% du trafic aérien mondial) estime en effet que, grâce à l’effet pétrole, les bénéfices nets cumulés des compagnies devraient passer de 20 milliards de dollars en 2014 à 25 milliards en 2015 !
Vous avez dit juteux.
Elisabeth Weiss