L’épidémie de peste est de retour à Madagascar.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi l’apparition de cas de peste à Madagascar et mis en garde contre le danger qu’elle se développe rapidement dans la capitale Antananarivo.
Au 16 novembre, il y avait un total de 119 cas et 40 décès, précise l’OMS, dont 2 cas dans la capitale.
Le premier cas mortel a été enregistré dans un village le 31 août (le patient est décédé le 3 septembre).
Dans un communiqué, l’organisation onusienne indique avoir été notifiée le 4 novembre par les autorités sanitaires malgaches du développement de cette maladie.
[1]Au 16 novembre, 119 cas et 40 décès avaient été recensés précise l’OMS, dont deux cas dans la capitale Antananarivo, avec un décès. Dans cette ville, « il y a maintenant un risque d’un rapide développement de la maladie dûe à la haute densité de population (…) et aux faiblesses du système de santé », met en garde l’OMS.
En 2013, au moins 39 personnes avaient succombé de la peste à Madagascar.
Une maladie véhiculée par les mouches
La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les mouches. Chez l’homme, elle se développe sous forme bubonique, et si la bactérie atteint les poumons, elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible à travers la toux.
Découverte à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques, mais la forme pneumonique, une des maladies infectieuses les plus meurtrières, peut être fatale en seulement 24 heures.
Sur la base des informations disponibles l’OMS « ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce » et demande la mise en place d’indicateurs de risques pour les zones urbaines comme Antananarivo.
Depuis une décennie environ, le continent africain est le plus grand pourvoyeur de cette maladie. Et Madagascar détient le triste record du pays le plus touché.