C’est à nouveau une crise politique qui a incité le gouvernement maldivien a décrété l’état d’urgence pour au moins deux semaines. Certains pays déconseillent tout déplacement vers ce pays pour le moment. C’est notamment le cas de la France.
Un problème politique ancien
[1]Le président actuel, Abdulla Yameen, a déclaré lundi dernier l’état d’urgence pendant 15 jours et les forces de sécurité ont pris d’assaut la Cour Suprême.
La police a également arrêté l’ancien président Maumoon Abdul Gayoom à son domicile avec son beau-fils. Maumoon Gayoom est le demi-frère de Yameen et a dirigé les Maldives pendant 30 ans jusqu’en 2008. Désormais, il est dans l’opposition.
L’ex-chef de l’Etat de 2008 à 2012, Mohamed Nasheed, également opposant en exil, a dénoncé l’action du gouvernement.
[2]La Cour Suprême a défié le président
Le président de la Cour suprême et un autre juge ont été arrêtés mardi 6 février au petit jour pour « corruption » par des policiers lourdement armés, cinq jours après que la haute juridiction eut infligé un camouflet au régime maldivien en cassant les condamnations de neuf opposants.
[3]L’Inde veut jouer un rôle dans la région
L’Inde a appelé à la paix et à la stabilité aux Maldives. Le ministère des Affaires étrangères d’Inde a publié un communiqué : « Dans l’esprit de la démocratie et de l’état de droit, il est impératif que tous les organes du gouvernement des Maldives respectent l’ordre du tribunal suprême ».
Il a également appelé les autorités maldiviennes à assurer la sécurité et la sûreté des expatriés indiens aux Maldives en toutes circonstances.
À la suite de cette annonce, le ministère des Affaires extérieures indien a publié un avis demandant à ses ressortissants de reporter tous les voyages non essentiels aux Maldives en raison de la situation politique.
La Chine déconseille les séjours aux Maldives
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également conseillé aux citoyens chinois d’éviter de visiter les Maldives jusqu’à ce que les tensions politiques s’apaisent sur l’archipel de l’océan Indien.
[4]Le gouvernement du président Yameen entretient de bonnes relations avec la Chine et un accord de libre-échange entre les deux pays avait été signé en décembre dernier, malgré les critiques de l’opposition.
Les États-Unis mettent en garde les Maldives
Le Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche a publié une déclaration sur Twitter disant que « le gouvernement et l’armée maldiviennes doivent respecter la primauté du droit, la liberté d’expression et les institutions démocratiques ».
Préoccupations au Royaume-Uni et en France
Le Royaume-Uni appelle à la paix et déclare que les dommages causés aux institutions démocratiques sont inquiétants. La France comme le Royaume-Uni sont gravement préoccupés par la déclaration de l’état d’urgence aux Maldives. La France recommande de ne pas se rendre aux Maldives.
Il est nécessaire de suivre les recommandations du Ministère des Affaires étrangères : https://www.diplomatie.gouv.fr [5]
Serge Fabre