L’information est venue d’une indiscrétion d’un élu à la mairie de Marseille. « Un plan de licenciement de 800 personnes est en préparation à la SNCM ».
Roland Blum, le premier adjoint (UMP) de Marseille, le rapporteur de l’info, demande ainsi au gouvernement de clarifier sa position sur le transporteur au plus tard le 20 juin (aujourd’hui).
» Il est important que les représentants de Marseille, puissent exprimer leurs préoccupations car le risque social peut avoir des conséquences très graves. L’État est en réalité toujours majoritaire dans le capital, il est important qu’il nous dise ce qu’il entend faire si la situation devait dégénérer » a commenté l’élu municipal dont la préocupation première est « la pérennité de la compagnie en préservant le maximum d’emplois « .
Evidement du côté de la Canebière et du port de Marseille, les collaborateurs de l’entreprise étaient passablement inquiets et énervés de la tournure de cet éventuel énième plan social qui vient s’ajouter à l’enquête sur les conditions de la privatisation en 2005 (le député Paul Giacobbi promet des » investigations parlementaires poussées « ) mais également à la condamnation de la SNCM par la Commission européenne à rembourser d’ici août prochain, les 220 millions d’euros d’aides d’État indument perçus.
Frédéric Alpozzo le porte-parole des marins CGT déclarait : « Il n’y a absolument aucun signe, de la part de Veolia ou de l’État, pour que l’on lève ce préavis. C’est au gouvernement d’agir. Parce que nous ne croyons pas à la volonté de l’actionnaire Veolia de sortir de cette situation… ».
Les cinq syndicats (FO, la CFTC, la CFDT, la CGC et la CGT) qui ont signé le préavis sont d’ores et déjà sur le pied de guerre et, menacent, si aucune avancée n’est rapidement annoncée, d’en venir à la grève générale de la compagnie le 27 juin prochain.