Mauvais mois de mars pour l’hôtellerie française


Après un début d’année incertain, le mois de mars est venu amplifier la chute des performances de l’hôtellerie française.

Le premier trimestre 2014 s’achève ainsi, selon les derniers chiffres publiés par le cabinet Deloitte, sur un constat inquiétant : le chiffre d’affaires hébergement affiche un recul généralisé de 1 % à 5% selon les catégories.

La fréquentation continue de reculer, tandis que la hausse de 3 points de la TVA n’a pas pu être répercutée par les professionnels.

Comme en février, la capitale n’a pas été épargnée par cette morosité : la quasi-totalité des indicateurs sont en berne. Le niveau de fréquentation reste élevé à Paris, mais des tensions de font sentir sur les prix.

L’hôtellerie de charme, seule catégorie à afficher une hausse de son taux d’occupation en mars, a dû en contrepartie dégrader ses prix moyens (-7 %).

Le climat économique et la tenue des élections municipales ont évidemment pesé sur ces résultats. Les vacances scolaires des zones A et B, qui ne se sont achevées qu’à la mi-mars, ont également limité les déplacements d’affaires dans la capitale.

En contrepartie, l’hôtellerie des Yvelines et de la Seine-et-Marne a enregistré une meilleure tendance grâce à la clientèle d’agrément.

La Côte d’Azur n’a pas mieux entamé l’année. Le recul des taux d’occupation en mars, supérieur à 10% dans certaines catégories, a accru la dégradation des RevPAR du premier trimestre et ce, même à Cannes malgré la tenue du MIPIM. Cet événement a toutefois permis à la destination de résister en termes de prix moyens.

En Régions, les indicateurs sont globalement au rouge quelle que soit la catégorie d’hôtels observée. Si Marseille affiche un recul logique de ses performances (en comparaison d’une année 2013 marquée par de nombreux événements culturels), la chute des taux d’occupation observée sur les autres métropoles est inquiétante, et est, dans de nombreux cas, supérieure à 10 %.

En outre, dans une conjoncture qui rend plus que jamais la clientèle sensible aux prix, les professionnels n’ont pas pu répercuter la hausse de 3 points de la TVA.

Parmi les rares exceptions du mois de mars, citons Bordeaux, où la tenue d’un événement professionnel a dynamisé les performances hôtelières du mois, sur le marché Haut de Gamme en particulier.

Enfin, les trois grands espaces littoraux observés n’ont pas été épargnés par la morosité nationale. L’hôtellerie balnéaire française entame ainsi une saison 2014 sur un handicap qui risque parfois d’être difficile à surmonter.

Si la météo des ponts du mois de mai s’avère favorable, ce constat pourrait être atténué avant l’été.





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