Qui ne s’est pas posé un jour cette question ? La France s’enorgueillit d’être la première destination touristique au monde mais n’est toujours pas championne de la formation hôtelière. Un vrai paradoxe !
Une des principales écoles hôtelières de France dénonce les classements
Le Groupe Vatel, un des rares groupes d’enseignement hôteliers français dénonce les classements où malheureusement les français sont absents. « Après la multiplication des classements des écoles de gestion de l’hôtel, Vatel aimerait vous rappeler qu’à ce jour, aucun classement officiel n’est établi par une organisation de référence. Au cours des derniers mois il y a eu plusieurs classements des écoles de gestion hôtelières sur Internet et dans les médias. Mais aucun d’entre eux n’a été certifié par un organisme ou une association indépendante et compétente« .
[1]Vatel rapport en outre que « la Commission suisse pour l’équité dans la publicité, a officiellement déclaré que le classement publié par un groupe d’écoles hôtelières suisses était trompeur et injuste ».
Ce rappel du Groupe Vatel est peut être justifié mais il met en lumière le fait que les écoles hôtelières françaises ne sont pas réellement reconnues dans le monde.
Le groupe Vatel est tout de même été récompensé
Lors de la 17ème édition des « Worldwide Hospitality Awards 2016 », l’école d’hôtellerie et de management Vatel s’est vu attribuer la distinction de Meilleure École Hôtelière.
Un choix effectué par 800 professionnels de l’industrie hôtelière. On peut également voir que parmi les finalistes, on trouve les anglais avec l’Oxford Brookes University et les néerlandais avec l’Hotel School the Hague.
Mais les écoles suisses détiennent la meilleure renommée mondiale
[2]Selon un classement des écoles hôtelières, la Suisse est le leader mondial de l’éducation internationale de gestion hôtelière. Les trois écoles hôtelières les mieux classées dans le monde sont situés en Suisse. Selon « Taylor Nelson Sofres- Global Survey », les trois premières écoles seraient : l’Ecole hôtelière de Lausanne, l’Institut Glion et l’Ecole des Roches. Le classement provient de professionnels hôteliers qui se répartissent : • 32 % Europe – 36 % China and Asia Pacific – 12 % Amérique du Nord et Sud – 13 % Afrique / Moyen-Orient – 7 % Australie – Océanie.
La Suisse recense au moins 25 écoles hôtelières
[3]Les écoles hôtelières sont nombreuses en Suisse, il y en a au moins 25 qui offrent des programmes de gestion hôtelière dans le pays. La Suisse serait le premier pays à avoir la première école hôtelière en 1893.
Mais comment expliquer le succès des écoles suisses ?
Les origines des écoles hôtelières en Suisse, et le nombre d’écoles hôtelières qui existent encore dans le pays, ne suffisent pas à expliquer pourquoi la Suisse est devenue si largement connue pour l’apprentissage de la gestion hôtelière.
Pour répondre à cette question, il faudrait regarder les méthodes d’enseignement et les traditions des écoles hôtelières suisses.
Ces méthodes comprennent une combinaison équilibrée de cours pratiques mixtes et des exercices d’affaires.
Les élèves apprendraient à gérer une entreprise, en apprenant les détails de tous les services et tous les rôles, afin qu’ils sachent exactement ce que chacun de leurs employés est censé faire. Cette méthode globale de l’enseignement est ce qui a valu aux écoles suisses leur réputation dans le monde.
[4]Les asiatiques en force dans les écoles suisses
Il existe désormais des écoles hôtelières en Asie. Mais les asiatiques représentent une majorité d’étudiants en Suisse.
Il y aurait 69,2 % de la population étudiante qui se composerait d’élèves de la région Asie et Pacifique, ce qui reflète l’essor du tourisme dans cette partie du globe. Parmi eux, beaucoup sont originaires de Chine, de Corée et de Taiwan.
Les étudiants asiatiques vont dans l’industrie hôtelière pour plusieurs raisons. Certains ont des parents qui dirigent les hôtels. D’autres veulent se spécialiser dans l’hôtellerie car les besoins en personnels formés sont très élevés.
Il faut se rassurer en confirmant que la France offre le meilleur enseignement dans le domaine de la boulangerie et de la pâtisserie.
Mais quand on veut conserver une des premières places du tourisme mondial, la France devrait proposer les meilleures écoles hôtelières au monde. Pour le moment, ce n’est pas le cas.
Serge Fabre