Mexico City dit stop aux Corridas

22 mars 2025    Rédaction   Aucun commentaire   À la une du WeekEnd    Corridas, Mexico city, Mexique    1839 vues

La ville de Mexico, qui abritait autrefois les plus grandes arènes du monde, a pris position contre la torture des taureaux – preuve irréfutable que les jours de la tauromachie sont comptés. Aujourd’hui, personne doté d’une once de décence ne paierait pour assister à la mort d’animaux pourchassés et poignardés pour une démonstration de domination odieuse.

Le 18 mars dernier, le Congrès de Mexico a adopté une législation interdisant les corridas impliquant la mise à mort ou les blessures des taureaux, marquant ainsi une étape significative dans la protection des droits des animaux.

Cette loi, approuvée par 61 voix contre une, interdit l’utilisation d’objets tranchants tels que les banderilles, les épées et les lances, et limite la durée des corridas à 10 minutes seulement. ​

Des corridas sans violence

Cette initiative, surnommée « corridas sans violence« , vise à préserver la tradition culturelle tout en éliminant la souffrance animale.

Les taureaux ne peuvent plus être tués ni blessés pendant les spectacles, et leurs cornes doivent être protégées pour éviter toute blessure aux autres animaux ou aux personnes. ​

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a exprimé son soutien à cette mesure, affirmant qu’elle permet de conserver l’activité culturelle sans maltraiter les animaux.

Les défenseurs des droits des animaux saluent cette décision comme une avancée majeure vers l’éradication de la cruauté envers les animaux dans les spectacles publics. ​

Cependant, cette réforme suscite des inquiétudes parmi les professionnels de la tauromachie, qui estiment que sans la composante violente, l’essence même du toreo est perdue.

Des matadors, comme Arturo Saldívar, expriment leur préoccupation quant à l’avenir de leur métier et à la survie du taureau de combat. ​

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question des corridas au Mexique.

Avant cette interdiction, cinq des 32 États mexicains avaient déjà banni la tauromachie, notamment Sonora en 2013, Guerrero en 2014, Coahuila en 2015, Quintana Roo en 2019 et Sinaloa en 2022. ​

La réforme de Mexico reflète une évolution des mentalités, où le bien-être animal prend une place prépondérante face aux traditions culturelles.

Elle ouvre la voie à une redéfinition des spectacles taurins, conciliant héritage culturel et respect de la vie animale.