Interrogés par les équipes de la Quotidienne.fr, Nicolas Dupont-Aignan (photo), Député de l’Essonne, Président de Debout la France et candidat à l’élection présidentielle en 2017, a présenté ses propositions pour préserver le patrimoine et développer le tourisme en France.
Ses principales mesures :
Depuis plus de 20 ans, selon Nicolas Dupont-Aignan, le tourisme n’est plus une priorité politique alors que c’est la plus grosse industrie française.Ses propositions sont, pour l’instant, les seules connues d’un candidat à l’élection présidentielle, et pour cause, Nicolas Dupont-Aignan est l’unique candidat à ce jour, à s’être déplacé à L’IFTM Top Resa.
La Quotidienne. Quelles seraient vos premières mesures ?
D’abord doter le secteur tourisme (7 à 8 % du PIB) d’une vraie politique avec un vrai ministre entièrement dédié à la cause.
« Je veux que la France puisse atteindre les 100 millions de touristes très vite, mais pour cela il faut une réelle volonté politique. Il faut par exemple revoir le calendrier scolaire pour que les vacances d’été commencent le premier juillet, afin d’harmoniser les départs, accélérer la construction du train rapide Roissy-Paris ».
[1]Nicolas Dupont-Aignan veut aussi remettre de l’ordre dans tous les labels pour plus de cohérence, ‘je prône le Made In France’.
Côté sécurité, NDA propose de renforcer la sécurité des voyageurs, d’initier des campagnes d’information, via les Ambassades françaises, sur les mesures sécuritaires mises en place sur le territoire national pour que leur séjour se déroule dans les meilleures conditions et que cela annihile leurs appréhensions. Enfin, une meilleure couverture Internet sur toute la France : « Il reste encore des zones blanches, c’est inamissible en 2016. Comment ouvrir un gîte ou un site touristique si on à pas Internet ? ».
LQ. Quels seront les moyens à mettre en œuvre ?
Créer un fonds d’aide financière pour permettre aux professionnels de sécuriser, rénover et moderniser les structures d’accueil.
« Beaucoup de petites communes n’ont plus les moyens de remettre aux normes leurs patrimoines, pourtant essentiels au tourisme ».
Il faut multiplier les actions en faveur des activités liées au tourisme vert et patrimonial, valoriser nos terroirs et mettre en place une véritable protection de nos trésors nationaux.
« Je ferais baisser les impôts sur les sociétés par deux si elles s’engagent à réinvestir leurs bénéfices en France, cela va changer la façon de penser le business ».
« Je mettrais à disposition des TPE du secteur un microcrédit de financement de 5 000 à 15 000 € directement accessible au niveau de BPI France, via une plateforme internet. Des mesures financières seront prises en faveur des entreprises en difficulté ou victimes d’une forte baisse d’activité liée à des attentas. : Report de paiement des charges sociales et fiscales, instaurer des prêts exceptionnels remboursables sur 7 ans ».
LQ : Quelles ambitions pour le tourisme en France ?
Il faut créer les conditions favorables à l’amélioration de l’accueil et à la meilleure adaptation de la main-d’œuvre aux besoins du secteur.
« Il faut que nos jeunes soient mieux formés pour les langues, que l’apprentissage dans les métiers de l’hôtellerie soit revalorisé. Par exemple pour la gastronomie, ce ne sont que des entreprises privées qui mènent à l’excellence, à l’exemple de l’école Paul Bocuse, il faut revaloriser les CFA, rendre la formation professionnelle plus attractive ».
« Je suis le seul à venir sur le salon, le tourisme n’intéresse personne en politique ».
Espérons que les propos tenus ne soient pas de la politique de salon…
Propos recueillis par Robert Kassous