En acquérant 12,5 % du capital, la Principauté devient le 3e actionnaire le plus important derrière Azzura Aeroporti (51,5 %) et la CCI de Nice mais devant la Métropole de Nice (5 %), la Région Paca (5 %) et le département (1 %). Au-delà, l’entrée de Monaco dans son capital permet à Nice Côte d’Azur de renforcer son image d’aéroport transfrontalier (France, Monaco, Italie) et peut être de bénéficier à ce titre des droits de trafic que la Principauté en tant qu’état souverain souhaiterait bénéficier.
C’est un évènement qui était attendu depuis quelques mois, Monaco, entre au capital de la société des Aéroports de la Côte d’Azur qui gère Nice Côte d’Azur (première plateforme aéroportuaire de province avec 12,5 millions de passagers), Cannes Mandelieu, un spot européen pour l’aviation privée et l’aéroport de St Tropez la Mole.
[1]La société Azzura Aeroporti , constitué de l’italien Atlantia, l’opérateur de l’aéroport de Rome et EDF Invest qui possédait 64 % du capital après la cession de la part de l’Etat (60 %) et de celle du département des Alpes Maritimes (4 %) lui cède 12,5 % pour une somme de 130 à 150 M€ financé par le fonds de Réserve Constitutionnel de Monaco (2,3 milliards d’euros).
Le transfert de la participation, qui a reçu l’agrément de l’Etat français, sera effectif en juillet prochain.
L’aéroport de Nice est stratégique pour le désenclavement de la Principauté située à 12 km. Il constitue le principal point de passage pour les monégasques, les résidents, les visiteurs professionnels, et les touristes de la Principauté. Un Etat qui a lancé un ambitieux programme de rénovation pour son héliport qui lui assure une desserte rapide avec l’aéroport via une noria d’hélicoptère et une ligne régulière exploitée par la société monégasque Monacair.
Monaco représente 9 % du trafic passagers de l’aéroport. Il n’est pas exclu qu’un jour il puisse y avoir des billets avec Monaco en destination ou départ.
La Principauté sera donc associée à un certain nombre de décisions stratégiques concernant l’aéroport. Elle aimerait voir le nombre de destinations directes augmenter, faciliter les liaisons de toutes natures entre l’aéroport et la principauté mais aussi continuer à développer la ligne d’hélicoptères afin que Monaco soit le point de départ ou d’arrivée final, le plus souvent possible, des liaisons aériennes en provenance ou vers le monde entier.
Les accords récents entre Monacair et Emirates, qui posera sur le tarmac niçois son A380 à partir du premier juillet et Qatar Airways qui inaugure le 4 juillet sa liaison entre Nice et Doha cadrent parfaitement avec cette stratégie.
Michel Bovas