Le port de Monaco est le seul sur la Côte d’Azur à dispose d’un quai susceptible d’accueillir les plus grandes unités (300 m et plus). Revers de la médaille, ces grosses unités sont accusées de polluer davantage en brûlant d’importantes quantité de fuel quand ils sont à quai.
Or le port se situe au pied du rocher, de la vieille ville de Monaco et du Palais Princier alors que de l’autre côté s’égrènent les quartiers résidentiels autour de Monte Carlo. Enfin Monaco est bâti à flanc de collines comme un amphithéâtre une topographie guère favorable à la dispersion
de la pollution.
[1]Le port accueille une moyenne de 180 escales par an pour près de 200.000 passagers. Aussi les élus du Conseil national de Monaco pointent du
doigt, la pollution engendrée par les unités de croisière. Un élu précise même qu’un navire de 360 mètres pollue comme un million de véhicules par jour.
« Ceux accueillis en Principauté mesure autour de 250 m ce qui correspond à la pollution de 600.000 véhicules jour. Un bateau de croisière utilise
une tonne par jour de fuel simplement pour l’air conditionné... ».
[2]Pour tenter d’atténuer cette pollution qui pourrait contribuer à dégrader l’attractivité touristique monégasque, les élus pourraient exiger des compagnies qui font escale l’imposition d’un carburant de meilleure qualité.
Il s’agit notamment du Marine Gas Oil plus cher. Un vœu pieux car il faudrait une réglementation commune des pays de la Méditerranée pour l’imposer.
Est évoqué également l’électrification des navires à quai, avec raccordement des bateaux au réseau monégasque. Toutefois se pose le problème de la puissance électrique demandée.
La Principauté a déjà fait une étude sur ce projet mais la puissance demandée est pour l’instant inaccessible en raison des contraintes de la Principauté en desserte électrique.
Autre solution évoquée l’utilisation de chapeaux sur les cheminées par capter les émissions nocives comme cela est fait à Marseille.
Michel Bovas