Le gouvernement monégasque ne donne toujours pas l’autorisation d’accueillir des unités de croisière dans son port. Pour justifier cette décision la Principauté soulignait en mars 2020 qu’elle serait dans l’incapacité sanitaire de prendre en charge un grand nombre de personnes infectées à bord d’une unité de croisière.
Alors que les croisières ont repris, sous certaines conditions, en Italie, en Croatie, à Madère, aux Canaries ou encore en Asie, le secteur est toujours à l’arrêt en France. A Monaco certains agences de voyage à dominante produits croisières ont vu leur activité diminuer de 70 %.
En France le Syndicat national des agences de voyages (Les Entreprises du voyage) signale que les entreprises du secteur du voyage (32 000 salariés pour 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019), ont vu leur’ activité globale du 15 mars à fin octobre 2020 chuter de 80 %.
Pire : en novembre 2020, le montant des remboursements de voyages annulés du fait du confinement était supérieur au volume des réservations de voyages.
Les grandes compagnies de croisières évaluent pour 2020 leurs pertes au milliard d’euros minimum. Certaines ne pourront survivre. D’autant que si la reprise se fait jour en 2021, elle concernera les reports de croisières sans revenus supplémentaires.
Toutefois les pays ne sont pas dans la même situation. Car aujourd’hui certains clients peuvent embarquer sur des unités de croisière en Italie ou Espagne.
Certaines agences spécialisées ont dû licencier c’est le cas du monégasque Cruiseline qui face à la baisse de 90 % de son activité a engagé un plan social.
Enfin l’arrêt de l‘accueil d’unités de croisière à Monaco a un impact non négligeable sur l’économie.
Ce sont 300.000 visiteurs annuels qui grâce aux escales fait défaut à l’économie et principalement au commerce, aux restaurants ou aux Monuments comme le Musée Océanographique de Monaco où les ils représentaient une part très importante des visiteurs de ce spot touristique incontournable en Principauté avec le Palais princier.
Michel Bovas