Alors que le département des Alpes-Maritimes a délibéré pour céder 4 des 5 % détenus dans le capital de l’aéroport de Nice, la Principauté confirme toujours sa volonté d’entrer au capital.
En septembre les négociations étaient toujours en cours avec le consortium franco-italien Azzura (60 %), qui regroupe l’entreprise italienne Atlantia et EDF Invest, la chambre de commerce et d’industrie de Nice-Côte d’Azur (25 %), la Région Provence-Alpes- Côte-d’Azur (5 %), le département des Alpes-Maritimes (5 %) et la Métropole Nice Côte d’Azur (5 %).
[1]Le département ayant décidé fin septembre de vendre 4 % de ses parts, Azzura détient 64 % du capital de la société aéroportuaire.
Monaco propose donc de racheter une partie du capital. La négociation est serrée car par exemple les 4 % cédés par le département ont généré 80 ME de recettes.
Le fonds de réserve constitutionnel (FRC) de la Principauté sera prêt à apporter les fonds nécessaires entre 100 et 150 M€ selon le pourcentage d’actions rachetées.
Plus qu’un retour sur investissement, la Principauté souhaite bénéficier d’une voix dans la gouvernance de l’aéroport soulignant que 12 % du trafic passager vient ou part de la Principauté. Une clientèle haut de gamme qui générerait 25 % des recettes de l’aéroport.
Des indicateurs qui confirment que l’aéroport de Nice est aussi un peu celui de l’Etat Monégasque comme des provinces italiennes limitrophes. A ce titre l’aéroport de Nice peut se targuer avec la desserte de trois Etats du statut d’aéroport transfrontalier.
Et la présence de l’actionnaire italien majoritaire et celui éventuel de la Principauté consacrerait dans l’actionnariat cette vocation inscrite dans les faits.
Michel Bovas