MSC lance le Seaside à la conquête de l’Amérique


C’est à Trieste que le MSC Seaside est venu s’amarrer après son premier déplacement en tant que tout dernier né de la flotte de MSC Croisières. Tout a commencé le matin même sur les quais des Chantiers Ficantieri à Monfalcone à quelques kilomètres de là, avec le traditionnel changement de pavillon qui marque la remise du bateau à l’armateur qui peut enfin hisser ses couleurs sur son nouveau jouet (un jouet à environ 900 millions d’euros).

Il y a seulement cinq mois le précédent navire de la compagnie, le MSC Meraviglia avait été remis à MSC à St Nazaire en présence du Président Macron, avant un très festif baptême au Havre avec Sophia Loren comme marraine. Alors pour le Seaview, c’est le Président de la République Italienne qui est venu de Rome pour honorer cet événement de sa présence.

Une charmante nièce de Gianluigi Aponte, le propriétaire-fondateur de MSC Croisières, eut le privilège de briser la bouteille de champagne sur l’étrave du navire, avant que celui-ci ne largue les amarres du chantier Ficantieri pour aller tranquillement faire sa croisière inaugurale de moins d’une heure pour rejoindre les quais du port de Trieste.

Les invités ont eu le privilège de passer les deux nuits suivantes à bord du MSC Seaside pour tenter d’en découvrir toutes les facettes.

Ce qui frappe au premier abord c’est la toute nouvelle silhouette du navire, plus aérienne avec son immense pont circulaire (au pont 8) qui fait tout le tour de l’ilot des cabines. Cela redonne le sentiment d’être à bord d’un de ces anciens paquebots que l’on peut voir dans les films où il fait bon se promener en regardant la mer et où les très nombreux transats et fauteuils invitent à la relaxation.

Fini le sentiment d’enfermement que certains ressentaient même sur les ponts piscines qui quelquefois manquaient d’espace de par leur position centrale au milieu des espaces de vie.

Sur le MSC Seaside – et bientôt sur le MSC Seaview qui entrera en service dans six mois – les ponts piscines et les activités sportives sont situés sur les ponts supérieurs (de 16 à 20) au sommet de l’ilot central.

Offrant de magnifiques panoramas sur la mer ils sont vastes et très aérés. Il existe aussi une piscine supplémentaire avec son bar et son glacier tout à l’arrière sur le pont promenade 7-8, avec un large espace idéal pour profiter des transats en laissant son esprit vagabonder sur le spectacle de la mer environnante.

Et puis il y a les cabines. Fini les petites cabines avec un hublot ou une minuscule fenêtre qui permettait à peine d’apercevoir un peu de ciel. 76% des cabines ont un balcon! En entrant dans sa cabine avec sa grande baie vitrée, on a l’impression d’avoir sa propre portion de mer tout à soi. Fini les appellations « cabines avec vue mer partielle ou latérale… » qui souvent indiquaient une charmante vue sur les embarcations de sauvetage! Les cabines sont plutôt grandes avec un lit double (ou deux lits jumeaux), un canapé confortable (et convertible).

Bureau large, grande penderie avec coffre fort et une salle d’eau pas trop grande mais très fonctionnelle. On ne regrette pas le temps des cabines ou il fallait utiliser tout le manuel du savoir-vivre pour arriver à simplement passer d’un coin de la cabine à l’autre. Le balcon avec ses deux fauteuils et sa table basse est une invitation à flemmarder en permanence.

La technologie est partout même si elle est discrète. Il y a même des prises USB dans les cabines en plus des prises électriques européennes et américaines. Plus de 300 écrans interactifs répartis partout à bord permettent à chacun de voir les activités proposées, de réserver restaurants, séances au Spa, excursions à tout moment et sans faire la queue.

L’application MSC for Me, téléchargeable gratuitement pour tablettes et téléphones, propose un programme à la pointe de la technologie. On peut, entre autres utilisations, y associer des bracelets connectés pour les enfants qui permettent aux parents et aux membres de l’équipage de les localiser à tout instant sur le navire.

La restauration se veut à la hauteur de la réputation de MSC. Aux deux restaurants principaux Sea Shore et Ipanema, et aux deux vastes buffets ouverts quasiment en permanence, s’ajoutent six restaurants de spécialités (à réserver et hors forfaits) – l’Ocean Cay restaurant de poissons, le steakhouse Butcher’s Cut, le Sushi Bar, le Teppanyaki Restaurant et l’Asian Market par le célèbre chef americano-japonais Roy Yamaguchi, et le bistrot La Bohême qui propose lui de la cuisine française. Des bars de piscine au réputé Champagne Bar (hors forfait lui aussi), plus d’une vingtaine de bars et de lounges sont répartis sur le navire.

Les divertissements, autre point fort des navires MSC croisières offrent une multitude de possibilités à même de satisfaire tout le monde. Cinq clubs pour enfants – du Baby Club au Club Ados, des activités sportives, Tyrolienne, Aqua Park, toboggan aquatique partiellement au dessus de la mer (sensation garantie), simulateur de formule 1, billard, bowling, terrain de basket, salle de gym fort bien équipé, jeux d’arcade, piscine couverte ou de plein air…

Chaque soir, un spectacle différent attend les hôtes au théâtre. Ces spectacles sont joués 4 fois chaque jour pour permettre à tous de les voir. Bars et Lounges offrent régulièrement de la musique live. Et puis il y a pour ceux qui veulent tenter leur chance, le Casino, mais si gagner est une des possibilités, celles de perdre sont bien là aussi. C’est amusant mais il vaut mieux s’y adonner avec modération pour ne pas gâcher ce qui s’annonce comme des vacances de grande qualité.

Comme le précisera un peu plus tard Gianni Onorato, le CEO de MSC Croisières, le Seaside va être basé de manière permanente à Miami et son principal marché sera américain avec comme cible principale, la côte Est, New York et la Nouvelle Angleterre.

MSC joue la différence avec les compagnies concurrentes américaines avec ce joyau tout imprégné d’esprit et d’ambiance européens. Pour les dix-huit prochains mois il sillonnera les Caraïbes au départ de Miami. Mais il restera accessible à la clientèle européenne.

C’est le début d’un nouveau challenge pour MSC, être présent dans les années à venir au plus près des grands marchés existants et de ceux amenés à un développement très prometteur, rapide et exponentiel, comme l’Australie et certaines destinations asiatiques, Inde et Chine par exemple. Ce déploiement pourra se faire au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux navires.

Frédéric de Poligny





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