Décidement le capital de la société des Aéroports de la Côte d’Azur (Nice, Cannes Mandelieu, Saint Tropez La Môle) ne cesse d’évoluer. La Métropole et la Région Paca devraient très prochainement céder une partie de leur participation.
En 2017, Monaco est entrée à hauteur de 12,5 % en rachetant une partie des actions détenues par l’actionnaire franco-italien Atlantia. Aujourd’hui la
Métropole Nice Côte d’Azur qui possède historiquement 5 % du capital va en céder 4 % pour un peu plus de 100 M€. Une recette destinée à des
investissements et au désendettement à hauteur de 30 M€ de cette collectivité.
[1]La Région Paca qui détient également 5 % a décidé de céder également une partie de ses parts. Le département des Alpes Maritimes avait déjà cédé 4 des 5 % dans le capital en 2015l. Les trois collectivités qui défendent l’intérêt public dans la société aéroportuaire ne détiendront plus que 3 % contre 15 % auparavant.
Le capital de la société aéroportuaire est actuellement dans les mains de l’actionnaire privée franco-italien (59,5 %), de Monaco (12,5 %) et le la CCI (25 %). Reste à connaître l’acquéreur des parts détenues par la Métropole de Nice et la Région Paca. La stratégie de la première plate-forme aéroportuaire de province qui devrait atteindre les 14 millions de passagers en dépend.
Le futur actionnariat, où la part publique deviendra minoritaire, pourra soit développer le réseau au profit du territoire en jouant sur les redevances
aéroportuaires et la promotion ou développer les recettes annexes de l’aéroport (parking, commerces, immobilier).
La Métropole se veut rassurante « En gardant notre place au sein du Conseil de Surveillance, nous conservons la maîtrise sur les décisions stratégiques les plus importantes avec l’actionnaire majoritaire Atlantia . »
On verra qui des actionnaires actuels ou nouveaux se portera acquéreur des 8 % mis sur le marché par la Métropole et la Région pour près de 200 M€. Des groupes privés qui étaient candidats à la reprise de la part de l’Etat pourrait à nouveau faire leur apparition dont Vinci Airport qui a déjà
obtenu la concession de l’aéroport de Toulon et qui aurait bien aimé mettre la main sur ce fleuron de l’aéroportuaire français.
Michel Bovas