Nice : Les élus refusent la privatisation de l’aéroport malgré l’adoption par l’Assemblée


L’aéroport, en l’absence de liaisons routières et ferroviaires compétitives, joue un rôle essentiel au développement du tourisme et du développement économique

La Loi Macron lance la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. Tout en précisant que « les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront la propriété de l’État approuvera chaque année les tarifs des redevances d’aéroport« .

Mais au-delà de Nice, la cession de la part de l’Etat dans la société des aéroports Nice Côte d’Azur privatise également l’aéroport de Cannes Mandelieu, plateforme importante pour le trafic des jets privés et celui de la Môle à Saint Tropez.

Le nouvel actionnaire aura donc un droit de regard sur le développement du trafic aérien dans une région mal desservie par le rail et dont l’A8, cordon ombilical autoroutier est saturé.

Or la région reçoit chaque année 10 millions de touristes qui viennent principalement par l’aérien. L’aéroport de Nice dessert par ailleurs une région transfrontalière intégrant le littoral italien, Monaco et une grande partie de la région Paca.

Tourisme d’affaires et développement économique sont étroitement dépendant de l’aéroport et de sa desserte internationale. Tous ces éléments font que la desserte aérienne sur la Côte d’Azur est considérée comme vitale d’où la mobilisation des élus et des acteurs économiques.

La bataille pour les élus va désormais se concentrer sur les modalités de la cession et des conditions qui seront inscrites dans la loi.

estrosi-nice-aeroport-privatisationQuoi qu’il en soit Christian Estrosi (photo) député maire de Nice, maintient le référendum qu’il organise le 19 février auprès de la population. Un des arguments avancés est que durant 50 ans (jusqu’en 2007) la gestion de l’aéroport a été assumé par la chambre de commerce locales et les collectivités avant la création de société aéroportuaire et qu’une partie donc de la valorisation attendue par l’Etat (800 ME environ) devrait revenir sou la forme d’investissements publics sur la région niçoise.

La CCI Nice Côte d’Azur est toujours actionnaire de la société aéroportuaire à hauteur 25 %.

Et Bernard Kleynhoff, président de  la CCI est également président du conseil de surveillance.

La CCI dit préférer que le cahier des charges de la privation intègre un certain nombre de garde-fous comme la continuité de la stratégie actuelle sur les investissements (rénovation des terminaux 1 et 2 et extension du Terminal 2 (financement à hauteur de 12 ME de la desserte par la ligne 2 du tramway des terminaux, développement l’aviation d’affaires.

La CCI réclame en outre un projet du nouvel actionnaire à long terme, un blocage sur 10 ans des cessions d’actions, et des facilités pour l’obtention de droits de trafic pour les compagnies sur des longs courriers –





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