Nice : un carnaval de l’info en état d’urgence


Le thème du Carnaval de Nice « Rois des Médias » avait été choisi au lendemain de l’attentat de Charlie Hebdo. Logique car l’esprit du carnaval rejoint celui des caricaturistes dont certains d’entre eux avait participé dans le passé à la création des chars. Et clin d’œil du destin, le carnaval se retrouve aujourd’hui en février sous le régime de l’Etat d’Urgence avec la suppression d’un certain nombre de manifestations parallèles.

La foule attendue pour les corsos carnavalesques posent problème car difficile à gérer en Etat d’Urgence. Quoi qu’il en soit les chars satiriques sur les médias paraderont bien.

Du côté de l’Office de Tourisme de Nice, on reste confiant en observant une légère baisse de 2 % des réservations par rapport à l’édition précédente déjà impactée par les événements de janvier 2015. L’office suppose ainsi que les réservations de dernières minutes toujours plus importantes année après année combleront le déficit. Il faut dire que le thème choisi « les médias » est plus que jamais d’actualité.

L’ensemble des festivités rassemble chaque année quelque 600.000 spectateurs, dont environ 120.000 en places assises payantes pour les différents corsos Côte hôtelier la tendance à la fréquentation est plus contrastée.

Michel Tschann, le président des hôteliers niçois, observe une baisse des réservations notamment des japonais dans les catégories 4 et 5 étoiles.

Mais l’évolution du carnaval semble se diriger vers plus de clients individuels que de groupes et dans cette mutation, les réservations de dernières minutes sauvent en quelque sorte l’état de réservation.

Pour rappel, les recettes de billetteries du carnaval de Nice rapportent en moyenne 1,5 M€ alors que l’organisation du carnaval avec la construction des chars représentent un coût de 5 ME à la charge de la ville.

Les retombées économiques (hôtellerie, restauration, commerce…) sont chargées d’équilibrer le budget. La ville les évaluent à plus de 30 M€. En revanche, la médiatisation de l’évènement à travers le monde génère une belle promotion de la destination à l’international, devenant en quelque sorte une véritable carte de visite de la ville.

Michel Bovas





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