Des visas biométriques seront obligatoires à partir du 1er juillet 2013 pour tous les étrangers, en provenance des pays de l’Union européenne séjournant au Sénégal et ce, pour une durée inférieure à trois mois.
Dès l’annonce, voici plusieurs mois, de l’éventualité de mise en place de ce visa, Georges Colson, Président du Snav, avait adressé une requête et eu un entretien avec les autorités sénégalaises pour demander l’annulation de ce projet.
Les échanges avec son homologue sénégalais, Mahmadou Sow, lui avaient, en outre, fait espérer une issue positive à cette affaire.
Le SNAV déplore aujourd’hui la mise en place de cette mesure qu’il considère contre-productive, le montant de 50 euros demandé et les formalités à effectuer pouvant faire se détourner la clientèle de cette destination qui risque de pâtir d’une nouvelle baisse de fréquentation touristique alors que cette dernière avait déjà sensiblement diminué en 2012.
Quand à la décision de mettre en place, à partir de juillet 2013, la réciprocité sur les visas d’entrée au Sénégal, elle est largement commentée par la diaspora sénégalaise qui approuve cette mesure.
« La réciprocité spécifique sur les visas est une très bonne décision », souffle Doudou Sidibé, enseignant-chercheur en Relations internationales à Paris.
Ce satisfécit est décerné à la décision du gouvernement du Sénégal, annoncée par Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, d’appliquer la réciprocité pour les visas d’entrée sur le territoire national.
Comme Doudou Sidibé qui « salue le courage des autorités », la diaspora sénégalaise de Paris voit dans la décision de la mise en place de la réciprocité sur les visas « une manière d’effacer une frustration et un certain ressentiment sous forme des difficultés dans des consulats et ambassades étrangères ».
La France, au même titre que les États-Unis, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, les Pays Bas et la Grande-Bretagne avaient ses ressortissants exonérés de visas pour entrer sur le territoire sénégalais.
« C’était injuste que nous soyons les seuls à demander un visa. C’est vraiment une bonne chose », pour Mbaye Thiam, la quarantaine, bijoutier en banlieue Parisienne.