Le Chili tentait hier de se remettre de sa « nuit de cauchemar » après un puissant séisme de magnitude 8,3 qui a frappé le centre et le nord du pays, faisant au moins dix morts selon un dernier bilan.
L’autorité chilienne du tourisme informe que la quasi-totalité des destinations touristiques du Chili fonctionnent normalement en accord avec l’évaluation préliminaire réalisée par la Sous-Secrétaire au Tourisme et les services du Ministère du Tourisme des différentes régions.
Ce séisme de magnitude 8,3, le plus fort à l’échelle mondiale pour 2015, a frappé mercredi soir le pays, non loin des côtes, provoquant l’évacuation massive d’un million de personnes devant la crainte d’un tsunami, une alerte levée dans la nuit par le Bureau national des situations d’urgence (Onemi).
« Au chiffre de huit Chiliens décédés que nous avions annoncé, nous devons ajouter deux personnes de plus« , soit dix victimes au total, a déclaré le ministre de l’Intérieur Jorge Burgos, qui avait souligné auparavant que le nombre des décès restait « très bas » compte tenu de la très forte intensité de la secousse.
Les destinations touristiques du Chili, de la région d’Antofagasta jusqu’à l’extrême sud du pays n’ont pas été affectées. Les régions de San Pedro de Atacama et ses environs se trouvent en conditions normales.
Dans le centre du pays, des destinations comme Santiago et ses environs, Valparaiso et des régions où sont situées les différentes routes des vins sont opérationnelles et n’ont pas été affectées.
Dans le sud du Chili, les régions de O’Higgins, Maule, Biobío, Araucanía, Los Ríos, Los Lagos y la Patagonia chilena donde se encuentra ubicado el Parque Nacional Torres del Paine sont complètement opérationnelles et fonctionnent normalement.
A Puerto Varas et dans la région des Lacs, dans laquelle se déroulera le sommet du Tourisme d’Aventure (Adventure Travel World Summit -ATWS) du 5 au 9 octobre, n’a pas été affectée par le séisme. En effet, la zone affectée par le tremblement de terre se trouve à plus de 1000 kilomètres de cette région, pour autant il n’y a pas eu de dégât majeur non plus dans cette zone.
En ce sens, la Direction Régionale du tourisme dans la région des Lacs informe que tant les infrastructures que les activités touristiques fonctionnent normalement, les voies d’accès terrestres, maritimes et aériens sont tout à fait opérationnelles.
Le Chili est situé sur ce que les géologues appellent la ceinture de feu du Pacifique, où l’activité sismique est particulièrement intense, et est donc bien préparé à ce genre d’éventualités, ce qui limite généralement le nombre de victimes.
Mais en février 2010, un séisme de magnitude 8,8 suivi d’un tsunami avait ravagé des villages entiers du littoral, faisant 523 morts et 24 disparus, et causant pour 30 milliards de dollars de dégâts.
La secousse de mercredi a été enregistrée à 19H54 (22H54 GMT), en mer à 46 km à l’ouest de la petite localité de Canela Baja, non loin de la ville d’Illapel, à 230 km au nord de la capitale Santiago, selon l’Institut américain de géologie (USGS).
« Il s’agit du sixième tremblement de terre le plus puissant de l’histoire du Chili, et du plus fort pour 2015 à l’échelle mondiale« , selon un responsable du ministère de l’Intérieur, Mahmoud Aleuy.
Le séisme a fait déferler des milliers de Chiliens inquiets dans les rues de Santiago, la capitale de 6,6 millions d’habitants, et des mouvements de panique ont aussi eu lieu dans de nombreuses villes du pays.
La secousse a été ressentie dans plusieurs régions d’Argentine et jusqu’à Buenos Aires, à 1.400 kilomètres de là, où les bâtiments ont tremblé.
La Polynésie française a été placée en « vigilance » dans l’archipel des Marquises, qui pourraient être affectées par des vagues légèrement supérieures à un mètre, selon le laboratoire de géophysique basé à Tahiti. Aucune alerte tsunami n’a cependant été lancée.