Notre test sur Finnair : un peu de stress mais aussi du réconfort. Notre récit est sûrement un peu long mais nous voulions étudier tous les détails d’un vol long-courrier avec une escale inhabituelle. Ce voyage aura connu quelques péripéties et comme nous avons un billet retour sur cette même compagnie, nous vous indiquerons si nous vivrons les mêmes surprises …
Un achat de billet en classe affaire à un prix promotionnel
Comme d’habitude, nous avons acheté notre billet. Cette fois, nous avons utilisé le site de MisterFly sur lequel nous reviendrons un de ces jours.
Finnair fait de temps en temps des promotions, y compris en classe affaire, nous en avons bénéficié. La compagnie finlandaise dispose des nouveaux A350, c’était également l’occasion de le tester.
Finnair se présente comme la compagnie aérienne la plus rapide entre l’Europe et l’Asie. Nous allons vérifier.
Un premier vol entre Paris et Helsinki, passage au salon
Le premier tronçon entre Paris et Helsinki s’effectue sur un Airbus A321. Le départ s’effectue au départ de Paris CDG 2D. Comme nous voyageons en classe affaire, nous avons la possibilité de visiter le salon. Celui-ci est géré par une société et est utilisé par plusieurs compagnies aériennes. Nous sommes en fin d’après-midi, l’offre de magazines populaires français est quasi absente. Si l’offre de boissons est conséquente, il n’y a pas grand-chose pour apaiser sa faim.
[1]Le vol Finnair partira avec 30 minutes de retard
Lorsque vous n’allez qu’à Helsinki, un retard de 30 minutes n’a pas vraiment de grandes conséquences. Mais quand vous savez que vous n’avez qu’à peine 1 h de transit pour prendre un long-courrier, vous commencez à vous inquiéter. L’embarquement s’effectue rapidement.
La classe affaire vous permettra tout de même de sortir rapidement de l’appareil.
Un service correct en classe affaire
C’est le chef de cabine qui s’occupe des quelques passagers de la classe affaire. Si les sièges ne semblent pas différents de la classe économique, vous avez droit à un repas avec un plat chaud.
On ne saura jamais ce que nous avons dégusté. On ne reçoit aucun menu ou une explication du chef de cabine. L’hors d’œuvre est un petit morceau de poisson. Quant au plat chaud, ce sont de petits bouts de viande qui trempent dans une sauce avec une purée. Vous aurez compris que la présentation n’avait rien d’esthétique. Nous couvrirons la distance de 1 896 kilomètres entre Paris et Helsinki en 2h30.
Stress avant l’arrivée
Le vol entre Helsinki et Singapour doit décoller à 23h55 et notre avion va atterrir à 23h30. Si le chef de cabine, relativement austère, aura été avare de mots, il me prévient gentiment qu’il va falloir courir pour attraper ma correspondance. Je sens qu’il a beaucoup d’humour.
L’aéroport d’Helsinki vous incite à faire de la marche
Je suis un des premiers à sortir de cet avion et je commence à presser le pas vers la porte d’embarquement du prochain vol. A cette heure tardive, toutes les boutiques hors taxes sont fermées, mais avons-nous le temps de penser à cela ? Cet aéroport, plutôt moderne, doit aimer que les passagers marchent. Il n’y a aucun tapis roulant.
Il faut ensuite passer un rapide contrôle des passeports pour aller dans la zone non Schengen. Et il faut à nouveau marcher pour arriver à la porte d’embarquement. En principe, je devrais être le dernier passager à embarquer….
Surprise…l’embarquement a été retardé
C’est totalement essoufflé que j’arrive à la porte d’embarquement.
J’aurais dû aller moins vite car effectivement tous les passagers attendent fiévreusement d’entrer dans l’avion. Il est déjà minuit. Ce n’est que vers 1h du matin qu’on apprendra que le vol ne partira pas car selon le message un des pilotes serait souffrant. Finnair n’aurait pas trouvé de remplaçant.
D’autres sources d’information nous indiquent que c’est une grève. On ne saura jamais et cela peut arriver à la meilleure des compagnies aériennes. Le vol est reporté le lendemain à 13h. On passera donc la nuit à Helsinki… Il faut prévenir la famille en France pour les rassurer, et l’entreprise à Singapour qu’il va falloir décaler des rendez-vous.
[2]La compagnie aérienne a déjà prévu l’hébergement
Une hôtesse au sol annonce que nous devons nous diriger vers l’hôtel Hilton à 300m de l’aéroport. Après une nouvelle course dans l’aéroport, il faut braver le froid extérieur. Une chambre nous a été réservée. Ce n’est que vers 2h30 du matin que j’atterris…dans un lit.
Heureusement, j’avais dans mon bagage cabine un tee-shirt et un slip de rechange et surtout des médicaments indispensables.
Petit déjeuner et préparation au départ
Réveil en douceur vers 8h du matin. Direction le petit déjeuner.
L’hôtel Hilton à l’aéroport d’Helsinki propose un buffet très complet. C’est important pour bien commencer cette journée qui risque d’être longue. Mais il va falloir songer rapidement à revenir vers l’aéroport.
La compagnie aérienne nous avait signalé qu’il fallait se présenter à la porte d’embarquement vers 11h30 du matin. Je descends pour effectuer le check-out. La personne de la réception m’indique alors que le départ est reporté à 17h et qu’on nous permet de garder la chambre jusqu’à 14h. Il faut garder son calme. Je remonte dans la chambre afin de me reposer et garder ma bonne humeur.
Il faut repartir vers l’aéroport
Vers 14h, il faut à nouveau braver le froid pour retourner vers l’aéroport. Il faut repasser les formalités et le contrôle des bagages.
Comme je transporte des seringues réfrigérées pour un traitement médical, il va falloir peut-être parlementer. L’ordonnance de l’hôpital est écrite en français et précise que ces médicaments ne peuvent pas être transportés en soute mais uniquement en cabine. Le bagage passe la sécurité sans ouverture de la valise médicalisée. Est-ce inquiétant ? Me concernant, c’est un soulagement !
[3]Passage au salon proche de la porte d’embarquement
Dans un décor scandinave très lumineux et de bon goût, vous avez la possibilité de vous rafraichir la gorge. Les boissons ne manquent pas.
Par contre, pour la nourriture, c’est assez réduit. Il faudra donc aller manger un sandwich ailleurs.
Un embarquement incontrôlé
Arrivé à la porte d’embarquement, il y avait une foule de passagers devant et derrière le comptoir. Aucune information pour un embarquement prioritaire pour les familles, les handicapés ou les passagers de business class.
Ces passagers qui étaient derrière le comptoir attendaient un bus pour les conduire à l’avion.
Cependant, l’attente fut assez longue car le plein de kérosène était en cours, selon les employés Finnair.
Je fus « emporté » par une deuxième vague de passagers par un bus plein à craquer. Comme, une seule porte de l’avion était ouverte, les passagers attendaient sur le tarmac balayé par un vent glacial. L’organisation demanderait à être réétudiée. Nous garderons un souvenir mitigé de l’aéroport d’Helsinki.
Un accueil un peu glacial
A l’entrée de l’appareil, c’est un steward un peu frigorifié qui s’occupait de l’accueil des clients. Les passagers avaient hâte de se réchauffer à l’intérieur de la cabine. C’est désormais la découverte de la nouvelle classe affaire de l’A350 de Finnair.
[4]Une première impression sur la cabine
La première impression est bonne si on exclut le fait que l’embarquement ait été chahuté. La sérénité devrait revenir une fois les passagers installés. Il est temps de mettre son bagage cabine dans le coffre au-dessus du siège.
C’est un fait on dispose de moins de place que dans les coffres d’un 777-300. Les sièges de la classe affaires de Finnair bénéficie d’une disposition en 1-2- 1. Ce qui permet à chaque voyageur un accès direct à l’allée.
Les sièges paraissent confortables et préservent une certaine intimité. Une charmante hôtesse apporte un verre de bienvenue ; pour moi ce sera un jus de fruit.
Une fois assis, on découvre son environnement
En position assise l’espace pour les jambes est suffisant mais je ne suis pas de grande taille.
Vous disposez d’une couette enveloppée d’un plastique, par contre le coussin qui va vous servir d’oreiller n’est pas protégé. Dommage.
L’espace pour le stockage des journaux ou revues est très limité. Impossible d’ajouter un document personnel et encore moins un livre.
A côté, vous trouvez une bouteille d’eau. C’est indispensable quand on passe de longues heures dans un avion.
On dispose d’un petit espace triangulaire où sont déjà disposés les informations pour votre voyage : le menu, un papier pour choisir votre petit déjeuner et un formulaire d’immigration. C’est plutôt bien vu car certaines compagnies vous remettent le formulaire au dernier moment.
Chaussons et trousse de voyage de la collection Marimekko
Les couleurs sont bien présentes sur Finnair. La compagnie collabore depuis plusieurs années avec Marimekko. Il s’agit d’une maison de design finlandais célèbre dans le monde entier pour ses imprimés et couleurs originales.
[5]Depuis leur création en 1951, leur objectif est d’apporter de la joie au quotidien. On retrouve donc les couleurs et le design Marimekko sur les chaussons et la trousse de voyage. C’est plutôt gai et sympathique.
Coté divertissement, on note de très bons points
Finnair propose un casque Bose en classe affaires. C’est, je crois, la seule compagnie aérienne que je connaisse qui offre un casque Bose en classe affaires. Le son est excellent. Et on a en plus la possibilité de réduire considérablement le bruit extérieur. Le contenu des programmes est bon mais pas extraordinaire.
Il faut noter que le système vidéo possède une interface vraiment parfaite. Par ailleurs, il n’y a pas de publicité avant les films contrairement à d’autres compagnies. On vous indique sur un écran la chronologie du vol du début à la fin avec l’heure du service du diner, du petit déjeuner et l’arrivée.
Enfin, une caméra vous permet de suivre le décollage et l’atterrissage, c’est toujours impressionnant. En classe affaire, vous avez droit au Wifi gratuit. Je n’ai pas testé…
L’heure du diner a rapidement sonné
Une charmante hôtesse est venue voir chaque passager afin de connaitre son choix de plats. J’ai choisi une salade de crevettes.
[6]J’avais sélectionné du léger et c’est très léger. L’entrée est une salade verte. Le plat principal est en fait une salade verte avec un œuf coupé en quatre.
Par contre pour les crevettes, elles sont intégrées dans la sauce de la salade et elles sont rares et minuscules.
C’est plutôt décevant. On vous offre du pain. Et la boisson sera de l’eau pétillante.
[7]Les chocolats Godiva installés sur le plateau doivent servir de dessert. J’ai demandé une infusion. Mais il n’y avait qu’un choix de thé ou de café.
J’ai demandé de l’eau chaude, j’ai toujours un sachet d’infusion au cas où. Quand on fait un long voyage, il faut être prévoyant !
Passage aux toilettes
Après le dîner, je suis passé par la case toilettes. L’A350 de Finnair dispose de quatre toilettes (deux à l’avant de la cabine, et deux autres entre les deux cabines de la classe affaires).
Les toilettes sont propres. Vous avez quelques produits de soin à disposition. Il n’y a pas d’odeur désagréable. Une particularité, elles disposent chacune d’un hublot. C’est agréable.
Après le film, c’est dodo
La digestion fut rapide (c’est l’avantage de manger léger), un coup d’œil sur un film indien passionnant et le sommeil arrive. Je mets mon siège en position horizontale. Cela s’effectue sans bruit et le fonctionnement est très simple. L’oreiller et la couette sont en place.
[8]Si l’espace du fauteuil est suffisant, l’espace réservé aux pieds semblent plus étroits que sur d’autres compagnies. En effet, si je dors les jambes fléchies sur le côté droit ou gauche, on doit superposer les pieds.
C’est uniquement en position horizontale que vous pouvez installer vos jambes et pieds correctement.
Avec un somnifère, on arrive tout de même à trouver le sommeil. Je dormirai environ 5 heures et c’est suffisant. L’obscurité n’est pas totale.
L’avion dispose d’une très légère lumière bleutée au plafond qui vous permet de ne pas être dans une obscurité totale.
La pause snack est réduite à son minimum
Je voulais avoir le temps de voir ce que Finnair proposait en snack durant la nuit. Honnêtement, je ne suis pas un grand affamé mais j’ai trouvé l’offre vraiment restreinte. Pas de fruits, pas de sandwich mais des sachets de sucrerie ou de biscuits salés et quelques boissons.
Comme je retrouve la charmante hôtesse, je me permets de lui faire la remarque sur la pauvreté des propositions. Elle m’indique alors qu’il ne s’agit que de demander. Des sandwichs sont disponibles, il suffit de les réclamer à l’hôtesse qui les entrepose au frais.
Elle me le prouve en ouvrant son frigo. Autant vous dire que ce ne sont pas de petits canapés mais des sandwichs solides qui doivent apaiser la faim d’un bûcheron.
Petit déjeuner de qualité
Au moment de choisir votre diner, vous pouvez également sélectionner le type de petit déjeuner souhaité. On ne peut être déçu par le petit déjeuner servi. J’avais choisi plat sucré (sorte de crêpe).
[9]Il y avait sur le plateau des fruits coupés, un yogourt, un jus de fruit.
L’hôtesse propose également différents types de pains. C’est plutôt une prestation très correcte.
La boutique hors taxe et la revue
Si certaines compagnies aériennes n’insistent pas vraiment sur les achats hors taxes ; Finnair a bien compris l’intérêt. Vous pouvez bien entendu acheter à bord. Mais vous avez à disposition une revue pour prévoir d’autres achats qui seront livrés sur votre prochain vol Finnair. C’est malin.
Par ailleurs, la revue Finnair n’est pas une grosse revue pleine de publicités. Mais vous avez toutes les informations notamment lorsque vous arrivez à Helsinki.
[10]L’arrivée à Singapour est moins fatigante
Donc au lieu d’arriver le mercredi vers 17h. Nous arrivons le Jeudi vers 11H du matin. L’aéroport de Changi Singapour est prévu pour vous éviter de courir.
Vous disposez de tapis roulants qui vous évitent d’être essoufflé à l’immigration. On rêverait d’avoir autant de guichets ouverts pour le contrôle des passeports à Roissy CDG.
Les bagages arrivent rapidement. Direction l’appartement pour prendre une bonne douche !
Nous reprendrons un vol Finnair en Avril prochain. Ce sera une nouvelle façon de tester à nouveau la compagnie finlandaise.
Serge Fabre