L’UMIH et le GNC dénoncent le projet de délibération du Conseil de Paris relatif au relèvement de la taxe de séjour présenté récemment qui fera de Paris, la capitale la plus taxée d’Europe. Conformément aux engagements de la Maire de Paris, les deux organisations professionnelles demandent l’instauration de la taxe de séjour au réel simultanément à la hausse des taux. .
« A Paris, c’est en douce qu’on prépare l’enterrement de l’hôtellerie… Au mépris de l’esprit de la loi qui autorisait une hausse raisonnable des plafonds de la taxe de séjour pour les seuls hôtels milieu et haut de gamme, Madame Hidalgo s’apprête, grâce à des mécanismes subtils, mais masqués et sans aucune concertation avec les professionnels, à plus que doubler le coût de la taxe de séjour pour les hôtels et à impacter toutes les catégories dès le 1er mars prochain » expliquent les dirigeants des deux organisations.
En décidant de manière unilatérale, de fixer au plus haut les tarifs de la taxe de séjour pour toutes les catégories d’hôtels et au plus bas les abattements, la municipalité parisienne détourne, selon eux, l’esprit de la loi et veut imposer aux hôteliers une augmentation annuelle de la collecte de la taxe de séjour de près de 50 millions d’euros, passant de 40 millions d’euros en 2014 à plus de 90 millions d’euros avec le projet de délibération.
« Il s’agit là d’un véritable hold-up qui se fait aux dépens des hôteliers parisiens et de la compétitivité touristique de la capitale de la 1ère destination mondiale« .
Le reniement de la promesse de la Maire de Paris d’abandonner la taxe au forfait au profit de la taxe au réel-plus équitable-(retenue pour les meublés touristiques) et la manipulation du mécanisme subtil des abattements vont permettre des hausses si importantes qu’elles conduiront finalement à percevoir une taxe par nuitée supérieure de 50 % aux plafonds fixés par la loi.
En classant l’hôtellerie parisienne comme la plus taxée d’Europe, l’UMIH et le GNC s’inquiètent de l’image que Madame Hidalgo veut donner de la capitale et du mauvais signal qu’elle envoie au moment où la France se prépare à recevoir la « Conférence Internationale sur le Climat ».