On aurait pu penser que les attentats et les grèves auraient eu raison de l’attractivité de la France en fait, il n’en est rien, Paris est même première pour la qualité de vie, ex aequo avec New York. Mieux, elle se situe dans le «top 4» des villes les plus attractives de la planète, selon le classement du cabinet PwC dans son étude «Cities of Opportunity 2016», c’est son meilleur classement depuis 2011.
L’étude est réalisée tous les ans à partir de multiples indicateurs économiques, sociaux et culturels regroupés en 10 thématiques : puissance économique, capital intellectuel, innovation, transports, infrastructures etc.
[1]«Paris a une performance très homogène, elle est la seule métropole classée dans le top 10 dans neuf familles de critères sur dix, ce qui démontre une solidité très importante», explique à l’AFP Fabien Goffi, associé au secteur public chez PwC France.
Dans le détail : Le positif
Paris se place première sur la thématique de la démographie et de la qualité de vie
2e sur le critère de la vitalité culturelle
4e pour la qualité de vie
5e pour son image de marque
Elle se distingue également en tant que lieu d’accueil avec ses infrastructures destinées aussi bien aux touristes de loisirs que d’affaires.
Le négatif :
Paris doit faire des efforts sur son attractivité
Elle doit s’améliorer sur son environnement économique et précisément sur le coût de la vie, la 4ième plus chère ville du monde.
La capitale française se classe 25e sur 30 pour le critère de croissance du PIB, elle perd 4 place en terme de puissance économique.
Pire encore, elle prend le bonnet d’âne pour celui de la création d’emploi en se classant 28e sur 30.
[2]Paris fait mieux mais avec moins
« La France en général, et Paris en particulier, a une capacité d’innovation qui est claire, mais il faut parvenir à transformer nos chercheurs en entrepreneurs. Il n’y a pas eu une dégradation énorme, je dirais plutôt que ce sont les autres métropoles qui ont été plus performantes » a affirmé Fabien Goffi.
Les winners
Londres est grande gagnante de ce classement de trente villes, suivi de Singapour, Toronto, Paris et Amsterdam.
«Paris atteint ce score après huit ans de crise économique et politique dans la zone euro qui a profondément affecté la France et sa ville la plus importante. Il faudrait néanmoins regarder de près les effets et les impacts du Brexit sur Londres qui domine ce classement 2016. D’ici à 2 ans, Londres pourrait accuser le coup d’une longue période d’ajustements, source d’instabilité et de volatilité« , explique dans l’étude Eric Bertier, associé responsable des activités Secteur public chez PwC. Mais aussi de la frilosité des marchés et du tarissement progressif des investissements étrangers, qui se profilent à l’horizon».
En conclusion, si la ville lumière garde son rand et se positionne au pied du podium, elle reste largement dépendante des impacts du Brexit, mais aussi et surtout des menaces terroristes qui pèsent de plus en plus lourd dans le tourisme qui reste la plus grande industrie en France avec deux millions d’emplois.
Robert Kassous
Lien étude PwC : www.pwc.fr/fr/publications/secteur-public/secteur-public-local/cities-of-opportunity [3]