Le 22 juin 2016, lors d’une réunion dédiée aux pratiques de mobilité et infrastructures de transport aux abords de l’Opéra et des grands magasins quartier Haussmann, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) ainsi que les professionnels présents ont appris de la bouche de Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l’urbanisme, que les véhicules roulant au Diesel, sans exception, seront interdits de circuler à Paris en 2020 !
Le programme de campagne d’Anne Hidalgo sera suivi à la lettre
Jean-Louis Missika a laissé entendre que les autocars diesel, même les plus récents, équipés de filtration de dernière génération, participaient aux 48 000 morts en France dus à la pollution de l’air. Pour mémoire, le parc d’autocars ne pèse que 0,3 % du trafic routier parisien.
Christophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris, chargé des transports et de l’espace public, présent lors de la réunion où fut annoncé l’ultimatum (J-4 ans), n’a pas contredit son homologue de l’urbanisme.
« Cette déclaration annihile toutes les démarches sur l’évolution concertée de la solution autocar dans Paris précédemment entreprises. A quoi bon établir une relation constructive si les acteurs économiques ne sont en aucune manière ni écoutés ni entendus ? » s’interroge la FNTV qui, ironie du sort, publie le même jour son rapport d’activité dans lequel Christophe Najdovski indiquait : « C’est un plan progressif qui montera en puissance jusqu’en 2019, date à laquelle seuls les véhicules aux normes Euro 5 et 6 seront autorisés à circuler dans Paris. »
La FNTV s’insurge devant les revirements de position ainsi que face à l’aveuglement et le dogmatisme de la Mairie de Paris, qui la conduise à méconnaître la réalité économique du secteur touristique par autocar, estimée à 1,56 milliard d’Euros par an à Paris.
A quoi bon initier un comité Destination Paris visant à relancer l’activité touristique à Paris, si l’on bannit le maillon indispensable de la chaîne touristique ?
La FNTV a d’ores et déjà saisi l’Union Internationale des Transports Routiers (IRU) afin de fédérer l’ensemble des transporteurs européens impactés par cette décision ubuesque.