Hier s’est déroulé la commémoration du 68ème anniversaire du Débarquement en Normandie. Le chef de l’état, en se rendant dans le cimetière britannique du village de Ranville, puis au Mémorial de Caen, a confirmé l’importance, dans la mémoire collective de tous les français, des combats pour la libération du territoire dans le cadre de la 2ème guerre mondiale.
Ces pages de l’histoire intéressent bon nombre de français mais aussi énormement de visiteurs étrangers (principalement anglo-saxons).
Et dans toute la France, les lieux symboliques des deux derniers conflits mondiaux sont nombreux. Des départements (Bas-Rhin, Calvados, Haute-Vienne, Meuse, Somme, Var) sont particulièrement concernés. Et les touristes s’y bousculent.
Rien que pour la Basse-Normandie notamment, le Calvados ne compte pas moins de 56 sites de mémoire dont la fréquentation dépasse, sur un an, les 3,2 millions de visiteurs (62 % des visites l’été). Les retombées économiques sont estimées à 124 millions d’euros, incluant toutes les dépenses lors des séjours (nuitées et autres).
« Ce tourisme revêt une importance considérable mais les choses changent. Il va falloir passer à des publics différents », remarque Philippe Duron, député-maire PS de Caen.
Une étude nationale, commandée par Atout France, a mesuré les retombées économiques de ce tourisme de mémoire.
Selon les données transmises par 155 sites mémoriels payants en France (20 % de l’offre totale), 6,2 millions de visites y ont été enregistrées en 2010 pour un chiffre d’affaires direct de 45 millions d’euros (dépenses uniquement réalisées au sein des sites). Les prochaines Assises nationales du tourisme de mémoire devraient avoir lieu à Lille en 2013.