La compagnie maritime P&O Ferries, qui assure notamment des liaisons entre la Calais et Douvres, a annoncé hier jeudi le licenciement de 800 marins, estimant que la « survie » de l’entreprise est en jeu et déclenchant la colère au Royaume-Uni.
« P&O Ferries n’est pas une entreprise viable. Nous avons fait une perte de 100 millions de livres sur un an (près de 120 millions d’euros), couverte par notre maison mère DP World« , a justifié l’entreprise dans un communiqué transmis à l’AFP.
Avec son siège situé à Douvres, en Angleterre, P&O Ferries opère des liaisons, depuis 180 ans, entre la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande et les Pays-Bas et revendique 10 millions de passagers par an.
A Calais, la direction locale de P&O Ferries avait annoncé plus tôt lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire « le licenciement de 800 marins britanniques » qui doivent être « remplacés par des marins colombiens et des intérimaires, pour réduire de 50 % la masse salariale« , selon une source syndicale, soulignant également « qu’aucun salarié n’est touché en France« .
P&O Ferries, qui appartient à DP World, l’un des plus grands opérateurs portuaires du monde basé à Dubaï, avait déjà annoncé en mai 2020 le licenciement d’environ 1.100 personnes dans le cadre d’un plan visant à rendre l’entreprise « viable et durable » face à la pandémie. L’entreprise a donc réduit de près de moitié ses effectifs en quasi deux ans.