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Pouchkine tours met la Roumanie dans de beaux Dracula

Il fallait bien un groupe solidaire de 18 agents de voyages, primo visiteurs sur la destination, pour mener une expédition au delà des clichés vers la Roumanie. Un éductour Pouchkine, marque pays de l’Est de Salaün Holidays, qui a ravi au delà des espérances. Oui, la Roumanie est belle et séduit.

De gros nuages noirs se sont d’un coup conglomérés au dessus du château de Bran alors que le sentier pentu attendaient les visiteurs du jour d’une des résidences occasionnelles de Vlad Dracul III l’Empaleur, plus connu par la littérature et le cinéma sous le doux sobriquet de Dracula.

[1]Puis un feu d’artifice de grêlons taille noisette s’est abattu sur l’austère demeure comme un avertissement : Vlad ne se dévoilera pas sans mérite.

Mieux qu’une mise en scène hollywoodienne, la météo de Bran, Gravelotte des temps modernes ce jour-là, avait tout d’un clin d’œil à la petite groupe française.

Nul doute que les Emilie, Isabelle, Anaïs, Ludivine, Nathalie, Christel avec un ou deux L… et leurs amies s’en souviendront longtemps. La Roumanie est décidément terre de surprises et de frissons.

Une identité forte

De Bucarest, la capitale, où les rues de la vieille ville sont autant de rendez-vous de la fête débridée au milieu d’une architecture resplendissante, aux sommets des Carpates avec leurs stations de ski performantes, le pays aime à surprendre.

[2]Et faire voler en éclats des a-priori franco-français : la Roumanie n’est pas le pays des Roms de certains de nos carrefours mais celui de 20 millions de Roumains fiers descendants des Romains et des Daces que trois siècles d’occupation ottomane et 50 ans de joug soviétique n’ont pas réussi à forcer à oublier leurs valeurs et origines.

Ni leur penchant naturel vers la culture française à travers, entre autres, des langues latines en partage. Et un drapeau où le jaune remplace le blanc central côté roumain.

Rien que les noms des trois principales régions du pays invitent au voyage, Transylvanie, Moldavie et Valachie.

Des provinces aux identités fortes que les circuits de Pouchkine Tours, sous l’égide de Florence Seguin, révèlent chaque année à davantage de visiteurs.

La morsure de Dracula

[3]La Roumanie est inscrite dans l’ADN de Salaün Holidays. C’est sur cette destination que l’autocariste breton est devenu TO en 1994.

Au départ pour des séjours thalasso santé sur la Mer Noire, où les vertus de rajeunissement sont mondialement réputés, puis une plus ample découverte de cette nation surprenante.

La destination a pourtant connu de nombreux aléas par le passé.

« Lorsqu’à la demande de Michel Salaün, j’en ai repris la promotion il y a cinq ans, nous y envoyions une centaine de personnes. En 2017, elles seront 3 000 ! Et la marge de progression est grande », explique Florence Seguin.

Les magnifiques paysages boisés et vallonnés des Carpates n’y sont pas pour rien comme les villes et villages authentiques tel Brasov, les châteaux aux allures bavaroises, la gastronomie slave ou le vignoble aux cépages français. Et bien sûr, le promoteur idéal, un certain Dracula.

« En 1989, quelques centaines de personnes se mêlaient aux bergers au abords du Château de Bran, complètement négligé, raconte Nicole, guide pour le réceptif Karpaten Turism. Aujourd’hui, ce sont des millions de curieux qui arpentent le site et ses boutiques grâce au roman de Bram Stocker et au film de Francis Ford Coppola qui en est tiré. »

[4]Vlad III l’Empaleur, Vlad Tepes pour les Roumains, a vraiment existé mais, sauf erreur de notre part n’était pas un vampire (que le Ciel me protège si je me trompe !).

Dans la belle ville médiévale où il est né, en vrai, Sighisoara, tout est à son image : restaurants, bars, commerces l’affichent dans leurs noms ou devantures.

Un porte-clés Dracula, une serviette Dracula, un parfum Dracula, un crucifix Dracula… faites votre choix.

Tout le monde, ou presque, sait que c’est faux mais comme c’est beau, c’est forcément vrai ! Et on en redemande. A pleines dents ?

Yves Pouchard