Pourquoi la guerre en Ukraine pourrait être pire que Omicron pour le Tourisme


Les experts sont très préoccupés par l’effet que la guerre pourrait avoir sur les dépenses des voyageurs internationaux. Le cabinet de conseil Braintrust prédit quand à lui un impact possible dans les mois à venir, qui pourrait être similaire voire pire que celui de la sixième vague de Covid-19.

Plus précisément, le cabinet conseil mélange trois scénarios. Le plus optimiste tient compte du fait que les infections ne rebondissent pas et que la guerre se termine bientôt. Avec cela, le volume de touristes étrangers qui ont visité l’Europe au cours du même mois de 2019 pourrait être atteint pendant la Semaine Sainte en 2022, avec une récupération d’environ 90 % des dépenses.

Dans un deuxième scénario moyen, où la pandémie pourrait continuer à donner un répit, mais l’invasion ne laisse pas présager une fin rapide, le tourisme pourrait être affecté et la réactivation se ferait plus lentement, récupérant 81 % des dépenses en avril prochain.

Le troisième, le plus pessimiste, tient compte du fait que la guerre s’enracinera et que la hausse des matières premières commencera à affecter sérieusement les économies nationales et le tourisme international.

Dans ce cas, les prévisions de dépenses étrangères en Europe tomberaient au moins aux niveaux d’Omicron, car elles pourraient être beaucoup plus prononcées.

« Les mauvaises augures continuent d’affecter le tourisme, et dans ce cas, le conflit en Ukraine pourrait avoir un impact plus important que les précédentes variantes de Covid« , déclare le responsable Études quantitatives et modèles, pour l’industrie du tourisme et des loisirs chez Braintrust, José Manuel Brell. Il assure que « la durée de l’invasion pourrait nous conduire à une menace stagflationniste (qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation, ndlr) qui impacte pleinement la croissance mondiale« .

Selon le scénario qui finit par se réaliser, le touriste national pourrait sauver la saison pour une autre année. Les estimations montrent que les quotas d’afflux cette année pourraient être de 73 % de nationaux contre 27 % d’étrangers, ce qui par rapport à 2019 (68 contre 32 %), fait à nouveau pencher la balance en faveur du voyageur européen.

De même, ils préviennent les destinations et les entreprises qu’elles doivent miser sur la sécurité de la transmission ; assouplir les conditions; contenir et analyser les prix ; faire de la publicité et de la communication; se concentrer sur les pays et les régions avec le plus grand afflux de touristes ; et poursuivre la transformation prévue.

Enfin, les experts leur demandent « de ne pas désespérer et tomber dans le découragement », car « ce sont des temps de résilience et d’adaptabilité ».





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