Pourquoi la Guerre en Ukraine va plomber la reprise du tourisme jusqu’en 2025
20 octobre 2022 Rédaction Aucun commentaire À la une Eamonn Brennan, Eurocontrol, France, trafic aérien 3247 vues
Le trafic aérien en Europe ne retrouvera les niveaux qu’il avait enregistré en 2019, qu’après l’année 2024, selon une nouvelle prévision de trafic aérien sur sept ans, publiée ce lundi par Eurocontrol , l’organisme européen en charge de la sécurité et de la navigation aérienne sur le continent.
Cette prévision, qui met à jour et étend celle faite en juin dernier avant la saison estivale, établit trois scénarios possibles, le plus optimiste montrant une reprise par rapport aux niveaux de 2019 au cours de l’année 2023 et le plus pessimiste avec une reprise attendue qui durerait jusqu’après l’année 2028.
Le scénario de base le plus probable pour l’organisation européenne prévoit que la reprise du trafic aérien sur le continent n’arrivera qu’en 2025, lorsque 11,2 millions de vols seraient atteints.
« Nous avons constaté une forte demande cet été, mais elle a été freinée, à la fois par l’incapacité du secteur à gérer une croissance rapide et par l’impact de la guerre en Ukraine« , a déclaré le PDG d’Eurocontrol, Eamonn Brennan.
Déjà 9,3 millions de vols
L’organisation prévoit d’enregistrer environ 9,3 millions de vols cette année, soit 49 % de plus qu’en 2021, mais toujours 16 % de moins qu’en 2019, où 11,1 millions avaient été atteints.
«Nous sommes optimistes quant à la reprise du trafic à environ 92 % des niveaux de 2019 l’année prochaine. Mais il existe encore d’importants risques baissiers qui pourraient affecter la reprise pour les années à venir », a averti Brennan.
L’agence envisage trois scénarios possibles. Le scénario le plus positif prévoit une croissance modérée du PIB, un impact limité de l’inflation sur la demande, une bonne confiance des passagers et des contraintes de capacité limitées en 2023 dans les aéroports et les compagnies aériennes.
Le scénario de base prévoit un PIB faible, une inflation (y compris les prix du carburéacteur) ayant un impact sur la demande, ainsi qu’une baisse de la confiance des passagers dans l’avion.
Le pire des scénarios prévisionnels anticipe plusieurs risques pour le trafic aérien européen, dont plusieurs États en récession, une demande de voyages assez affectée par l’inflation, le retour du Covid ou les préoccupations environnementales, ainsi que des problèmes de capacité ou d’effectifs tant dans les compagnies aériennes que dans les aéroports en 2023.
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