Les grands établissements de luxe avec services hôteliers haut de gamme rivalisent d’ingéniosité pour faire oublier la crise à leurs clients fortunés. C’est évidemment vrai à Paris, la capitale mondiale de l’art de vivre à la mondaine, mais également en Provence sur la Riviera française.
Les trente-quatre palaces et 5 étoiles de la Côte d’Azur notamment sont les locomotives de l’économie touristique de la destination du territoire. Tous espère rouvrir mi juin en même temps que la restauration indispensable à l’activité de ces palaces.
Toutefois l’impact lié aux fermetures des frontières douche sévèrement cet espoir. Car la majorité de la clientèle de ces palaces est étrangère et l’annonce de la suspension, cet été, des vols internationaux à Nice depuis les Etats Unis, la Russie ou la Chine n’est pas un élément qui rassure.
Reste que Serge Ethuin, le Directeur de l’hôtel Métropole à Monaco garantit que son établissement pourra rouvrir en moins dix jours le cas échéant. Mais réaliste, il sait qu’en juin, si l’ouverture est possible, il ne pourra estimer au mieux que moins de 15 % de taux d’occupation habituel en cette période.
Les palaces ont investi dans l’acquisition de machines pour respecter les consignes sanitaires. Ainsi le Negresco à Nice a acquis des machines de nettoyage vapeur pour le désinfection des chambres.
D’autres planchent sur des offres tarifaires incitatives ou des conditions spécifiques pour les familles. Tous sont conscients qu’une fermeture prolongée serait une catastrophe économique pour l’ensemble des activités de la destination et bien au-delà du tourisme.
Ainsi l’arrêt du trafic aérien touche autant le tourisme que l’activité technologique dont l’épicentre est à Sophia Antipolis qui fait travailler 30.000 ingénieurs et techniciens pour lesquels les déplacements en Europe ou vers les Etats Unis et l’Asie sont des nécessités.
Michel Bovas