M. Ahmed Al Mahrizi, nouveau ministre du Tourisme du sultanat d’Oman est arrivé en France pour une visite de trois jours.
Présent lors du workshop annuel à Paris le 24 mai dernier auprès des 250 professionnels invités, il a déclaré qu’il n’annoncerait pas encore de mesures « spectaculaires » pour le marché européen, préférant une action « inscrite dans la durée » à une politique de « coups médiatiques« .
« On va regarder ce qui existe et prendre le temps de la concertation, pour voir ce qui marche et ce qui marche moins bien, avant de faire des choix », a-t-il déclaré, assurant vouloir inscrire son action « dans la durée« .
Pour l’heure, le tourisme du sultanat d’Oman se porte bien. Car même si la destination a vu sa fréquentation baisser à partir de novembre 2011 (printemps arabe oblige), les voyants sont revenus au vert pour terminer l’année 2011 avec une progression de 7, 65 %.
Le Ministère du Tourisme omanais estime qu’au global, 35 500 Français ont visité Oman (sur la base des visas délivrés aux Français) contre 2 000 seulement en 2002 soit 1 675 % d’augmentation sur 10 ans. Et l’année 2012 s’annonce plutôt bien. » La crise nous a fait prendre conscience, comme nous le supposions que nos ressources pétrolières n’étaient pas éternelles. Une diversification est absolument nécessaire avec en premier lieu le développement touristique du sultanat« .
La France est jugé, pour l’Europe comme un marché « prioritaire » (c’est le 3ème marché émetteur européen après la Grande Bretagne et l’Allemagne).
Oman est un petit pays situé au carrefour de la péninsule arabique qui jouit d’une forte stabilité politique et bénéficie d’un régime juridique et fiscal attractif et favorable aux investissements étrangers. Le pétrole y représente 80 % des ressources budgétaires.
Grâce à ses hydrocarbures, Oman bénéficie bon an mal an d’une forte croissance (autour de 5 % en 2011) et de suffisamment de marge de manœuvre pour préparer l’après-pétrole.
Le Sultanat intègre désormais que ses réserves de pétrole sont les plus limitées de la région. Sur ce point précis, Oman parie sur la diversification de son économie de façon à se détacher le maximum de la manne pétrolière. L’objectif est d’atteindre un taux de croissance annuel de 10 % hors hydrocarbures.
Pour y arriver, l’état mène une politique incitative envers l’investissement, le tourisme étant en première ligne avec ses composantes transport-immobilier-services.
Trois aéroports sont ainsi en chantier pour accompagner le développement. Et d’importantes chaines hôtelières sont d’ores et déjà positionnées pour construire des nouveaux établissements tant à Mascate que dans la région du désert.
En 2012-2013, 2 000 chambres supplémentaires seront disponibles dans les hôtels et Resorts du Sultanat (après une augmentation de 1 400 chambres en 2011).
Le workshop parisien a été également pour le ministre l’occasion de féliciter le Tour opérateur Voyageurs du Monde, pour sa progression en termes de ventes, ainsi que les équipes de l’office de tourisme d’Oman en France, qui fêtait ses 10 ans de présence dans l’hexagone, et notamment Rania Khodr, sa dynamique directrice France, à l’origine de l’ouverture du bureau français en mai 2002.
PR