Après les déclarations d’intérêt de Vinci Airport et d’ADP pour la reprise de la part de l’Etat estimée à un milliard d’euros dans le capital de la société des aéroports de la Côte d’Azur (Nice Côte d’Azur, Cannes Mandelieu et Saint Tropez la Mole) , de nouveaux groupes s’apprêtent à se porter candidats.
Le premier est le groupe italien Atlantia, une holding du groupe Benetton, qui gère les aéroports de Rome (ADR) mais aussi Gênes, les aéroports calabrais et d’autres en Afrique du Sud. A noter qu’ADR va ouvrir une partie de son capital à Adia un fond souverain d’Abu Dhabi. Un émirat qui via sa compagnie nationale Etihad a pris le contrôle d’Alitalia.
Autre candidat de poids, l’allemand Fraport qui a déboursé en 2014 1,23 milliard d’euros pour décrocher la gestion de 14 des 39 aéroports régionaux grecs, dont ceux de Rhodes, Corfou, Mykonos et Santorin.
Autant dire la surenchère autour de la reprise de la part de l’Etat devrait être assez forte.
C’est l’intérêt de l’Etat qui veut récupérer des moyens financiers qui lui font défaut par ailleurs. Reste que dans cette surenchère, les élus et acteurs économiques de la Côte d’Azur se sentent mis hors circuit et craignent que l’intérêt du futur actionnaire ne soit pas compatible avec la politique du développement du territoire.
Le futur actionnaire, quel qu’il soit, souhaitera une plus-value financière via l’augmentation des revenus annexes (commerce parking, immobilier…) alors que les locaux réclament (en vain vu la position d’Air France-KLM) une meilleure desserte aérienne internationale.
MB