Quatorze ans après la catastrophe aérienne. La justice a rendu son jugement, hier lundi 17 avril, dans le procès du crash du vol Rio-Paris.
Après neuf semaines de procès, la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a eu quatre mois pour trancher sur l’éventuelle responsabilité d’Airbus et d’Air France, jugés pour « homicides involontaires » dans ce drame qui a coûté la vie à 228 personnes, de 33 nationalités différentes, le 1er juin 2009.
Elle a décidé hier que ni le constructeur, ni le transporteur n’étaient coupables. Les magistrats ont estimé qu’il n’y avait pas de lien direct entre les défaillances observées et l’accident.
Lors de son réquisitoire, le parquet n’avait demandé aucune peine pour les deux groupes, au grand regret des parties civiles, après cette procédure judiciaire de plus d’une décennie, marquée par un non-lieu en 2019 et un procès finalement ordonné par la cour d’appel de Paris en 2021.
« En l’absence de lien de causalité, le tribunal relaxe Airbus et Air France» a déclaré la présidente de la 31e chambre correctionnelle, précisant toutefois qu’ Airbus et Air France sont, en revanche, reconnus civilement responsables du fait de la perte de toute chance de survie des passagers, compte tenu d’une série de dysfonctionnements observés et notamment le gel des instruments de navigation : les fameuses sondes Pitot.
Le constructeur et la transporteur devront ainsi indemniser les familles des victimes, selon des modalités qui seront déterminées lors d’une audience fixée le 4 septembre prochain.