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Les professionnels azuréens veulent la suspension du Décret Plage

La Côte d’Azur est la plus impactée par le Décret plage qui se traduit par la disparition d’emplois et aussi d’attractivité, les plages privées en secteur urbain contribuant largement par leur offre en restauration ou leur animation à la vie touristique des communes.

Lors de la 2ème Convention Nationale des Plagistes de l’UMIH le 10 mai dernier à Antibes, les professionnels ont interpellé le futur gouvernement sur les conséquences économiques de la réglementation sur l’emploi et l’activité. Un nouvel appel à la mobilisation contre le décret après une première l’an dernier lors de la première Convention à Cannes en mai également.

[1]Pour les plagistes venus de toute la France le temps presse, 4.000 emplois sont menacés en France et au moins 1.500 sur la Côte d’Azur.

Les plages privées génèrent environ un milliard de chiffre d’affaires par an et 8 000 à 10 000 emplois salariés. La restauration représente 58 % du chiffre d’affaires global de ces plages. Le bar représente 28 % et la location de matelas environ 24 %.

Le décret de 2006 relatif aux concessions de plage, confirme les difficultés de sa mise en œuvre, son coût financier pour les plagistes et les conséquences sur l’emploi. Il réduit la durée d’exploitation des plages privées par concession à 12 ans, réduisent les surfaces exploitables sur le linéaire du littoral à 20 % (30 % auparavant).

[2]Par exemple le texte entraînerait, la suppression de 400 emplois sur la ville de Cannes, la disparition de 400 emplois à Cannes et autant à Antibes. A Antibes notamment, sur les cinquante-cinq plages privées, les trois quarts vont disparaître.

La Côte d’Azur représente à elle seule un tiers de l’offre nationale des activités de plage privées et 2.000 emplois sont menacés de même que l’attractivité de la destination par rapport aux voisins Italiens et espagnols.

Les plages privées en secteur urbain sont souvent complémentaires à l’offre de nombreux hôtels et restaurants.

Dans le seul département des Alpes-Maritimes, on dénombre 185 plages privées qui réalisent 144 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploient plus de 2 200 personnes.

L’application du texte impacterait la suppression de 1 500 emplois entre Saint-Tropez et Menton ».

Sont dénoncées la durée des concessions, la surface et la période d’ouverture.

Michel Chevillon, président UMIH Cannes Hôteliers, a évoqué ce problème avec Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. « Les plagistes lors du Festival international du film de Cannes engageront des actions auprès des autorités nationales. A Cannes 4 établissements devraient disparaître dont une partie de celle face à l’hôtel Martinez. »

A Nice ou 80 % des plages sont libres la situation a été gérée en supprimant une quinzaine de mètres par établissement soit au total la suppression d’un millier de matelas au total.