[1]Le bateau n’est pas coulé mais les rats quittent le navire.
Certains professionnels, voyagistes pour la plupart, par pur opportunisme et pour faire des économies sur leurs comptes d’exploitation respectifs ont opté pour des solutions libérales externalisées.
Mais, qui pourrait les blâmer sérieusement dans le contexte économique actuel au cœur d’un monde particulièrement égoïste ?
Seule une certaine forme désuète de romantisme liée à la solidarité professionnelle pourrait les avoir infléchi avant de prendre une telle décision.
Mais la realpolitik est plus forte que les engagements corporatifs et les valeurs humaines. Alors, farewell et sincèrement, bonne chance à eux pour l’avenir.
Mais c’est un nouvel accroc sérieux dans la cohérence interprofessionnelle.
Reste le cas de l’inénarrable Richard V, dont la situation était totalement différente.
Il est évident que faute de panache et d’une stratégie mal élaborée, il a raté sa sortie médiatique. Comme, en général, c’est un aspect des choses qu’il soigne tout particulièrement, cela ne peut qu’interpeller.
Que s’est-il passé depuis Malte, où en tribun expérimenté, il avait lancé un vibrant appel appelant à la croisade (ou une fatwa comme vous voulez, je dis cela par pur oecuménisme, on ne sait jamais ?) Il a, par la suite, entretenu la braise par presse interposée.
Il fallait à tout prix délivrer l’APST des décisions de Raoul Nabet (et de sa ministre de tutelle Madame Delga.) En tout cas, il appelait à la révolte et voulait renverser le Président.
Mettant en avant tout le poids de ses fidèles sujets. Pour servir ses propres intérêts ?
Mais d’abord, quels intérêts ? Depuis le départ la stratégie semblait confuse. Pas très claire en tout cas. Voulait-il devenir Calife à la place du Calife ?
Mais en démocratie il existe des règles qui fragilisaient ses ambitions et c’est bien là ou semble être son problème.
Ou, tout simplement voulait-il encore faire parler de lui en intervenant à tort et à travers sur n’importe quel sujet d’actualité polémique. Comme il sait si bien le faire en colonel (pardon, en général.)
Qu’est devenu le recours auprès du Conseil d’État qui avant semble t’il tant de chances de prospérer ?
Tant est si bien que pas grand monde ne semble avoir suivi ses imprécations. Et, in fine, il a été contraint de remettre pitoyablement sa démission d’administrateur sous les quolibets de certains de ses anciens pairs peu enclins au pardon.
Sa seule défense possible fut de se draper dans sa dignité et de quitter le navire par la petite porte.
Mais rassurez-vous, braves gens, ce ne sera pas une traversée du désert pour le bon roi Richard V. Une simple péripétie vite oubliée.
Rapidement, il chevauchera vers de nouvelles aventures. C’est son destin. He’s a poor lonesome cowboy.
En conclusion à cette chronique, et pour paraphraser Georges Clémenceau : « Il se voulait César, il ne fut que viré».
Votre dévoué
Lucius Maximus
Sénateur indépendant