Souvenez vous, il y a trois ans, Oman Air, souhaitant atterrir à Londres Heathrow, avait un droit d’atterrissage et de décollage (slots-créneaux horaires) au prix de 75 millions de dollars. Cela donne une idée de ce que peuvent valoir les soixante-dix droits de vol d’Aeroflot dans le premier aéroport d’Europe, qui fonctionne désormais à cent pour cent de sa capacité.
À l’heure actuelle, les règles d’utilisation se sont quelques peu assouplies à cause du covid-19 mais concernant Aeroflot, qui ne vole toujours pas, l’organisation qui gère ces créneaux, Airport Coordination Limited (ACL), pourrait les retirer à la compagnie aérienne de Vladimir Poutine.
Cela devrait par contre prendre du temps car Aeroflot pourrait invoquer une clause dans les contrats appelée « Non utilisation justifiée des créneaux horaires (JNUS)« , ce qui signifie que les compagnies aériennes peuvent se défendre lorsqu’elles ne volent pas pour des raisons indépendantes de leur volonté.
Selon un observateur, « que l’initiative soit prise par ACL ou qu’Aeroflot invoque cette clause, l’affaire traînerait en longueur, il est donc peu probable que ces créneaux soient utilisés cet été« .
Pour info, si ces créneaux étaient finalement rendus à l’ACL, ils seraient répartis gratuitement entre les requêtes existantes. « Mais cela devrait quand même prendre du temps« .