Rénovation de l’Héliport de Monaco : la facture passe mal
4 janvier 2018 Michel Bovas Aucun commentaire France Fontvieille, Héliport, Monacair, monaco 5734 vues
L’héliport de Monaco fait l’objet d’un plan de rénovation des installations de l’ordre de 80 M€ pour la Principauté. Une somme presque équivalente à l’acquisition des parts dans le capital de la société des aéroports de la Côte d’Azur en 2017. Deux investissements liés car l’héliport de Monaco assure la continuité aérienne entre l’aéroport de Nice à 12 km et Monaco.
Reste que les élus du Conseil National (parlement de Monaco) considère que le montant de la facture est un peu lourd alors que le ministre d’état estime lui que c’est la somme nécessaire pour assurer une pérennité d’un héliport situé en bord de mer dans un espace contraint du quartier de Fontvieille.
Un service de rotation régulière entre les deux plates-formes est assuré par la compagnie Monacair qui a décroché le marché il y a moins de deux ans. L’héliport est donc un outil important de désenclavement de la Principauté pour son tourisme et son économie car l’accès par l’autoroute et le ferroviaire est de plus en plus saturé.
Mais les installations actuelles datent des années quatre vingt et ne sont plus conformes au volume d’activité et aux appareils.
Pour justifier leur réticence, les élus évoquent notamment la situation financière des compagnies qui assurent le service. Notamment le cahier des charges de l’exploitation de la ligne régulière Monaco-aéroport de Nice qui ne permet pas une rentabilité de l’exploitant.
Les élus évoquent un sur-dimensionnement du projet et son aspect architectural. Le ministre d’Etat après avoir étudié les remarques des élus considèrent que le programme établi est conforme à l’exploitation future de l’héliport. Dont l’élargissement de la piste actuelle pour garantir la sécurité tant pour l’atterrissage que le décollage des hélicoptères.
« Et sans ces investissements« , rappellent les autorités, « pour tenir compte des nouvelles normes internationales en matière aéronautiques qui évoluent régulièrement, l’héliport ne serait plus agréé dans quatre ou cinq ans« .
Le Ministre d’Etat souligne également la nécessité de mettre aux normes les bâtiments voyageurs pour faciliter l’enregistrement à destination finale, via aéroport de Nice, avec toutes les contraintes de sécurité imposées. Les bâtiments doivent également héberger les compagnies aériennes, des espaces de bureaux à louer et un espace de restauration.
MB
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