Nous avons suivi la trajectoire du groupe Wamos et celle liée de Springwater capital, fonds d’investissement détenu à 81 % par le Tycoon Allemand Martin Gruschka, dont la sulfureuse réputation a dépassé les frontières de son pays.
Un Européen convaincu donc. Qui après avoir fait parler de lui en France, puis en Espagne où il a, entre autres acquis le groupe touristique Wamos.
Ce même groupe, qui profitant de la déconfiture de Thomas Cook en octobre dernier a repris en Belgique, les 62 agences Neckermann.
Optimiste et rassurant comme toujours, le sémillant Martin avait rapidement confirmé qu’il espérait réaliser un chiffre d’affaires de 150 millions. Les promesses, il connait, parlez-en à la banque française pour l’investissement (BPI) qui a croisé son chemin en France il y a quelques années.
Deux mois après sa reprise, personne ne sait vraiment si le réseau belge est tout à fait en ordre de marche. Mais il vend à nouveau des voyages.
Par contre, ce que l’on sait, par l’intermédiaire de Brigitte Baetens, la directrice adjointe du fonds de garantie, c’est qu’aucun contrat n’a été signé avec son organisme. Qui est, comme l’APST française, l’acteur majeur de ce domaine d’activité.
Donc, aujourd’hui, les agences sont à nouveau opérationnelles. Mais ne sont pas affiliées au fonds de garantie. Cela dit, il existe en Belgique comme en Europe, d’autres organismes susceptibles d’apporter la garantie insolvabilité voulue par la loi.
Si la législation belge est parfaitement adaptée au niveau du tourisme, comme toutes les législations du monde, elle peut être battue en brèche, par des personnes de mauvaise foi qui cherchent à la contourner, subtilement ou non. C’est vrai que la prime à payer est élevée, même pour un groupe de cette importance. Mais, c’est le prix à payer pour protéger les voyageurs.
Le problème c’est que le groupe Wamos ne communique pas à ce sujet et que personne ne connait actuellement leur éventuel garant. Cela semble pourtant facile de s’exprimer à ce sujet si la garantie est réellement souscrite par le réseau ?
Amis belges, soyez vigilants, car l’expérience nous apprend que la « méthode Martin » est toujours à peu près la même.
Le rachat à bas prix d’entreprises en grandes difficultés en Europe, la promesse de résultats mirobolants. Faire redémarrer l’activité tant bien que mal et partir avec les résultats acquis après avoir limité au maximum les frais de fonctionnement, en ne payant pas les fournisseurs par exemple.
Enfin, recommencer ailleurs en s’octroyant au passage, de confortables dividendes. C’est la définition de la bonne vieille pyramide de Ponzi popularisée par le très incarcéré Bernard Madoff.
François Teyssier