Plus que centenaire, le conglomérat américain aujourd’hui connue sous le nom de Lockheed Martin Corporation est le leader mondial dans le secteur de la défense. Il emploie actuellement 140 000 personnes. En toute logique, son principal client est le gouvernement américain.
De nombreux avions militaires emblématiques jalonnent l’existence du constructeur et mettent en valeur son savoir-faire : la super forteresse B.29, l’Hercules C.130, le C-141 Starlifter, le C5 Galaxy et le très novateur chasseur F-22 Raptor.
Mais Lockheed a également un passé historique dans l’aviation civile : l’ultime modèle commercial fut le L- 1011 Tristar. Mais aux origines du transport de passagers certains se souviennent du célébrissime Constellation et bien d’autres avions plus ou moins oubliés.
[1]Sur la base de travaux réalisés au sein de sa division Skunk Works, l’avionneur Lockheed Martin a avait annoncé en 2014 qu’elle serait en mesure de construire un propulseur à fusion nucléaire dans les cinq ans. Un prototype est en cours de développement à Palmdale en Californie.
Un brevet a été très discrètement déposé par l’avionneur. Il concerne un réacteur à fusion nucléaire compact, qui pourrait à terme révolutionner l’avenir du voyage.
Petit rappel technique, un réacteur de fusion nucléaire cherche à reproduire le fonctionnement interne du soleil dans un réacteur confiné.
[2]Un mini réacteur capable de générer des quantités d’énergie énormes et quasi illimitées sans impact sur l’environnement. Des centrales atomiques de format réduit. La technique est connue depuis longtemps, elle fait peur ou non. Cela suffit à expliquer la grande discrétion de ses concepteurs.
Ce n’est sans doute pas dans l’immédiat, car le réacteur est actuellement développé sous la dénomination de High bêta fusion reactor. Il ne concerne pour l’instant que les avions militaires. Mais, un propulseur serait sans doute facilement transposable sur des avions civils.
Plusieurs porte-avions américains ou français fonctionnent selon ce principe.
Mais, pour l’aviation l’idée n’est pas nouvelle il y a plus de 60 ans le Convair NB-36H volait déjà avec un moteur à fission atomique.
Le projet avait été définitivement abandonné en 1958. Car le rayonnement intense émis par le réacteur était une menace pour l’équipage. Ce qui alliée à la crainte concernant les conséquences d’un accident et ses conséquences sur les populations a gelé définitivement ce projet novateur.
Mais un tel réacteur pourrait voler aussi longtemps que possible sans avoir besoin de faire le plein et sans pollution. De plus, compte tenu des avancées technologiques depuis plus d’un demi-siècle, les risques nucléaires en cas d’accident ne devraient plus se poser non ?
François Teyssier