Le rockabilly arrive vers 1958 au Japon. Juste après le traumatisme d’Hiroshima et Nagazaki. A cette époque, le pays se remettait encore des effets de la bombe atomique. Aujourd’hui, il explose.
La musique country était déjà populaire au Japon principalement à cause des soldats US qui occupaient le pays. Le rockabilly a tout de suite plu grâce à son rythme beaucoup plus dynamique.
Les premiers évènements sur le thème rockabilly ont eu lieu dans les cafés de Tokyo.
Les jeunes japonais de l’époque ont trouvé une manière de s’affirmer grâce à cette nouvelle musique. Ils se sont approprié les codes du rockabilly et les ont greffés à la culture japonaise. C’était une manière de se rebeller contre les règles de la société trop rigides. Ce mouvement leur donnait un sentiment de liberté.
En plein cœur de Tokyo, chaque dimanche, le parc Yoyogi est le lieu de rendez-vous pour les lunettes de soleil, le peigne et la veste en cuir !
Roller – Zoku a lula
Le mouvement Roller-zoku est né dans les années 1970 et correspond à la culture nippone du Rockabilly.
Le terme Zoku, qui signifie clan ou tribu en japonais, est très souvent utilisé pour désigner les sous-cultures au Pays du Soleil Levant. Les passionnés de Roller-Zoku se reconnaissent à leurs vestes en cuir, leurs coiffures « banane » à la John Travolta et leurs motos.
Comme aux États-Unis, le rockabilly a malheureusement fini par perdre de sa popularité. Et, comme en Occident, les « oldies » ont connu un renouveau dans les années 1970 qui s’est prolongé dans les années 1980, puis dans les années 1990 et au début du XXIe siècle, le rockabilly lui-même a connu un grand renouveau. Non seulement dans la musique, mais aussi dans les réinterpretations de la mode !
Parmi les premiers groupes à ramener le rockabilly au succès au Japon on peut citer été Carol and the Cools. Vêtus de vestes en cuir noir, de gants en cuir noir et de bottes en cuir noir, le groupe se coiffaient évidemment à la gomina et se produisaient sur scène avec des motos.
Musique et danse à gogo
Tout comme il serait difficile d’imaginer la scène hip-hop sans le breakdance, il est impossible d’ignorer la danse acrobatique et spectaculaire de la scène rockabilly japonaise.
À la fois impressionnante et spectaculaire, c’est quelque chose qu’il faut voir pour y croire. Le Tokyo Rockabilly Club est réputé dans tous le pays où les groupes de spry men balancent leurs hanches, leurs jambes et leurs bras comme des fous.
Et ne riez pas, au pays des ninjas, on pourrait presque parfois confondre le spectacle avec une prise de capoeira rock and roll.