L’Azerbaïdjan a dû mettre fin prématurément à sa participation à ITB afin de protester face à la négligence et l’inefficacité des organisateurs. L’Ambassade d’Azerbaïdjan aurait fait pression … sans succès ! On vous raconte pas le scandale diplomatique !!!
Un stand de l’Arménie provocateur
Proche du stand de l’Azerbaïdjan, se tenait le stand de l’Arménie. Tout aurait dû se passer sans problème. Cependant, à l’intérieur du stand arménien, il y avait une promotion imprévue sur le Haut-Karabagh. L’Arménie occupe ce territoire. La souveraineté sur le Haut-Karabagh est encore disputée aujourd’hui par l’Azerbaïdjan.
Un conflit violent et des escarmouches régulières entre les deux nations
On va tenter un petit raccourci d’histoire. La guerre du Haut-Karabagh est le conflit armé qui a eu lieu entre février 1988 et mai 1994 dans l’enclave ethnique du Haut-Karabagh, en Azerbaïdjan du sud-ouest, entre les Arméniens et la république d’Azerbaïdjan. Des combats de grande ampleur ont lieu vers la fin de l’hiver 1992-93.
[1]En 1994, vers la fin de la guerre, les Arméniens contrôlent non seulement l’enclave montagneuse, mais aussi 9 % du territoire azerbaïdjanais. Le conflit a fait 400 000 réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan et 800 000 réfugiés azéris d’Arménie et du Karabagh. Un cessez-le-feu est signé en mai 1994 avec la médiation russe. Bien que le cessez-le-feu soit en vigueur, des escarmouches meurtrières éclatent cependant de manière régulière le long de la frontière.
Chaque année, ITB avertit les organisateurs sur les interdits
Comme les années précédentes, avant l’ouverture de l’exposition, la délégation arménienne a reçu une lettre d’avertissement de la part d’ITB. Il s’agissait d’éviter toute promotion sur la question du Haut-Karabagh. Cependant, une fois que les exposants azéris avaient quitté le salon, une entreprise arménienne avait trouvé le moyen d’introduire de la promotion et de la documentation sur ces fameux territoires.
Un sujet très sensible pour le gouvernement azerbaïdjanais
[2]Le gouvernement azerbaïdjanais a envoyé un signal fort aux organisateurs de l’exposition. Il a indiqué qu’il continuerait d’agir dans tous les salons et expositions internationales. En outre, les membres de la diaspora azerbaïdjanaise à Berlin ont bloqué l’entrée du stand «Karabakh» et ils ont diffusé des documents d’information sur le conflit arméno-azerbaïdjanais. Il faut croire qu’une zone de conflits potentiels ne peut accueillir sereinement des touristes.
Le tourisme se veut être un facteur de paix, de développement et bien sûr un facteur économique important. Il est donc inutile de jouer dans la provocation. Dommage !
Serge Fabre