[1]Le soleil au zénith… c’est sûr tu es un hit. Une version détournée et politiquement correcte de la chanson de Serge Gainsbourg dans les années 70.
Pour dire que le succès du tourisme balnéaire ne se dément pas depuis bien longtemps.
Certes il s’est rétrécit depuis les révolutions arabes successives. Mais des alternatives ont été rapidement trouvées par les plus opportunistes.
La profession sait s’adapter rapidement en ce qui concerne les produits. L’évolution des espèces sans doute. Une évolution dont Donatello, hier un fleuron de l’industrie touristique, a hélas fait les frais récemment…
Donc, au voyage « à tout prix des trente glorieuses » a succédé « le voyage à petit prix en période de crise » .
Les agents de voyages n’ont pas gagné grand-chose à cette évolution forcée qui a eu toutefois le mérite d’ouvrir le voyage au plus grand nombre. L’avènement du mass market.
Cette inévitable modification à engendrée un renforcement spectaculaire de la protection des consommateurs. A partir de 1992, les textes de loi de tous ordres se sont succédé à cadence soutenue et accélérée.
Les touristes se sont vite adaptés à ces nouvelles règles qui les favorisent. Ils ont appris à s’en servir à leur profit.
Les agents de voyages feignent, ou refusent de prendre en compte leur propre environnement juridique. Un comble, mais hélas une réalité. Le produit est trop beau pour être pollué par des solutions aussi triviales. Et pourtant…
La plupart des vendeurs ont un niveau d’étude qui était supposées les avoir préparés à connaitre a minima les règles basiques de la consommation les lois spécifiques à la profession.
Pour répondre aux interrogations de leurs clients. Certains appellent même cela du professionnalisme.
Mais, par je ne sais quel romantisme suranné, vendeuses et vendeurs sont fascinés par la mer, turquoise de préférence, le sable blanc et le soleil brulant : sea, sand and sun.
Pourtant avec une responsabilité dite « de plein droit » à leur charge – une obligation de résultat. Un engrenage de responsabilité inéluctable, voire pervers.
Les vendeurs, la grande majorité de la profession, encadrement compris, a beaucoup de mal à appliquer les règles de droit les plus élémentaires concernant les ventes. Ou encore à comprendre et à admettre certaines décisions de justice qui leur semblent dures.
La plupart d’entre-elles pourtant ne font que sanctionner des obligations légales non respectées par les professionnels. Pour pouvoir apprécier, il faut connaitre.
La solution serait d’accepter de prendre en compte les règles minimales. Elles sont pourtant faciles à trouver. Elles figurent obligatoirement dans toutes les brochures destinées à la vente. Ce serait tellement simple de connaitre les neuf articles qui définissent la vente de voyages forfaitaires. Au moins professionnels et consommateurs pourraient commencer à mieux de comprendre. A pouvoir communiquer à l’unisson. Nous n’avons hélas qu’un dialogue de sourd.
Hélas, même au plus haut niveau institutionnels, comme c’est le cas actuellement en ce qui concerne la révision européenne de voyages à forfait, les professionnels s’indignent, supputent, expriment leur colère au regard du projet de Directive Européenne relative aux voyages forfaitaires.
Pourtant ce mouvement de fond est enclenché depuis longtemps et il ne semble pas prêt de s’arrêter.
Il faut simplement en prendre, la mesure et s’adapter en conséquence. Les lois peuvent être un garde-fou efficace contre les agissements des consuméristes les plus extrêmes. Décidément la profession a beaucoup de mal à mûrir sereinement.
Votre dévoué,
Lucius Maximus
Sénateur indépendant