Tout l’été, les services de l’État se sont mobilisés en Poitou-Charentes pour toujours mieux informer et sécuriser les vacanciers. C’est l’opération interministérielle vacances 2015.
L’Opération Interministérielle Vacances (OIV) vise à lutter contre les pratiques déloyales, les abus ou autres infractions qui empêcheraient les estivants de profiter pleinement de leurs vacances. C’est une action nationale et interministérielle pilotée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).
La DIRECCTE Poitou-Charentes et les directions de la cohésion sociale et de la protection des populations se sont ainsi mobilisés, sous l’autorité des préfets, pour assurer une protection renforcée des vacanciers pendant la période estivale.
Les priorités de contrôle se sont focalisées sur les commerces soumis à un pic d’activité saisonnier ainsi que sur la protection des jeunes en vacances.
Quels contrôles ont été réalisés pendant l’été ?
Sur les 1200 établissements contrôlés, près de 20 % ont fait l’objet d’un procès-verbal ou d’une mesure de police administrative visant à sanctionner ou faire cesser rapidement les manquements constatés.
Une injonction a été délivrée à un centre de vacances pour jeunes : des lits superposés étaient dépourvus de barrière de protection ou fixés partiellement au sol, et les bicyclettes étaient dépourvues de systèmes d’éclairage et de signalement sonore, certaines étant même dans un état déplorable.
Sur l’Ile d’Oléron, la piscine d’un hôtel présentait un risque de noyade pour les enfants de moins de 5 ans. Son dispositif de sécurité (couverture de protection) était ôté durant la journée pour permettre la baignade, alors qu’aucune surveillance n’était assurée et que plusieurs chambres de l’hôtel donnaient directement sur la piscine. Un arrêté préfectoral de suspension de l’activité piscine a été délivré à cet établissement, qui a mis en oeuvre des mesures correctives permettant une reprise au bout d’une semaine.
Une rôtisserie ambulante, installée sur un marché de plein air, ne respectait pas la température de conservation des poulets et cuisses de dinde crus et mettait à rôtir des volailles périmées ou dépourvues de date limite de consommation. Des yaourts périmés depuis 6 mois et dégageant une odeur nauséabonde étaient de plus entreposés à proximité des volailles. Déjà verbalisé en 2014, cet établissement a fait l’objet de suites pénales et administratives, dont l’obligation de suivre une formation à l’hygiène.
Enfin, les contrôles ont permis de constater que l’information des consommateurs sur la présence d’ allergènes dans les denrées alimentaires, obligatoire depuis fin 2014, n’est encore que très peu respectée pour les denrées vendues en vrac et dans les restaurants.
« Ces dispositions étant récentes, les mesures pédagogiques ont été ici privilégiées » assurent les autorités.