Plus qu’une cinquantaine d’heures à attendre avant de savoir ? Très prosaïquement on souhaite tous que le Tourisme sorte grand vainqueur de ce combat de géants ! On les a lu, et nous avons étudié les projets respectifs de leurs spécialistes en la matière.
Que pouvons-nous en retirer ? Si NS affirme sa volonté » de faire du tourisme un levier de croissance pour le prochain quinquennat « , FH nous clame son ambition » de faire du tourisme un moteur de croissance et de création d’emplois pour tous »
Décidément le mot » croissance » est très à la mode en ce printemps électoral ! Pourvu qu’il le demeure après !
Et la place du ministre dans ce dispositif. Qu’envisagent nos deux champions sur ce sujet qui préoccupe tant toutes les instances syndicales ? Eh bien si NS voit ce ministre délégué rattaché au Premier ministre, en revanche, FH, plutôt partisan d’un gouvernement resserré, le verrait intégré dans un grand pôle productif dans lequel il serait associé à chaque décision.
Notons au passage, avec plaisir , que nos deux héros rendent hommage au travail accompli par Atout France. Aucune raison donc de tout chambouler pour y caser des petits copains en recherche de postes pour cause d’échecs aux prochaines législatives.
Certes nos deux compétiteurs ont sur leurs extrêmes des revendications complexes. Baisse immédiate sur les billets de la SNCF pour NS, suppression du travail du dimanche pour FH. Mais alors dans ce cas, qui s’occupera des touristes ? Certainement pas Mélenchon !
Voyez-vous, on pourrait imaginer le tourisme de l’après 6 mai en rose ou bleu si, derrière le décor, ne persistaient les dures réalités économiques et géopolitiques. Et celles-là, croyez-moi, ne s’évanouiront pas le 7 au matin !
Cela ne signifie nullement que nous baissions les bras. Au contraire la profession va devoir faire preuve de courage et d’imagination.
Le tourisme de papa se meurt. Les exemples abondent. Dans l’hôtellerie la montée fulgurante des chambres d’hôtes concurrence désormais sérieusement une chaîne comme les Relais Châteaux .
Dans la Distribution, les difficultés des grands réseaux style Cook ou TUI ne profitent pas pour autant aux agences traditionnelles. Quant aux bouleversements touchant les destinations, malaise et hypocrisie, ne permettent pas encore de regarder sereinement l’équation à résoudre. Mais, là aussi, les choses commencent à bouger. Des signes encourageants se profilent vis à vis de nouveaux axes pour le tourisme de masse.
Il se trouve, par ailleurs, que dimanche prochain, je célèbrerai, également, l’arrivée de mon quatorzième Chef de l’Etat !
Cela a commencé sous Doumergue et va se poursuivre sous NS ou FH. Après un tel parcours, je serai donc un superbe demeuré de ne point admettre le réel. Et le réel, tel que l’a vécu notre pays depuis Doumergue, n’a été en rien un conte de fées !
Je le répète, le tourisme de papa se meurt, un autre va le remplacer. Tout le reste n’est que l’expression d’une pensée domestiquée, incapable de se projeter dans l’avenir du 21ème siècle.
Et le gagnant est…?
Pierre Doulcet [1]