Signé Doulcet : Question à Chantal Goya :  » C’est ou c’est pas …ma cousine ? « 

29 novembre 2012   Pierre Doulcet   1 commentaire   Les jeudis    Baylet, Bécassine, Doulcet, Goya, Pinel  

Depuis deux ou trois semaines notre jeune ministre du Tourisme se voit gratifier du surnom de ce personnage de bandes dessinées apparu pour la première fois en 1905 dans la Semaine de Suzette.
De prime abord cette caricature de la paysanne bretonne faisant rire par sa niaiserie sympathique me semble pour le moins éloignée de l’image beaucoup moins rigolote que nous donne Sylvia, élevée dans le chaudron politicien familial depuis son enfance au point de commencer sa carrière en 2007 comme benjamine de l’Assemblée Nationale.
Ironie de l’histoire, sa remplaçante se nomme aujourd’hui Marion Maréchal Le Pen !
Mais revenons à nos héroïnes.
Certes, leurs origines provinciales ont une similitude. Bécassine venant de la Bretagne profonde, Sylvia du Tarn-et- Garonne partie prenante de la galaxie Baylet. Avec, il est vrai, pour l’une comme pour l’autre, un accoutrement vestimentaire typique. Bécassine illustrant la vision parisienne que se faisait alors les parisiens de la paysannerie. Sylvia, quant à elle, celle de la griffe  » Dame de France  » toujours en vogue dans une certaine bourgeoisie provinciale.
Il vous suffit simplement d’observer les tenues portées par notre ministre lors des séances de questions au gouvernement du mardi à l’assemblée ! Rien à voir effectivement, avec les modèles des pages mode de Elle ou du Figaro Madame !
Même si Bécassine, tombée un peu dans l’oubli, est revenue sur le devant de la scène en 1979 grâce au tube de Chantal Goya  » Bécassine c’est ma cousine  » vendu à plus de 3 millions d’exemplaires, la comparaison entre la star bretonne plus que centenaire et notre trentenaire de Castelsarrasin en pleine ascension trouve assez rapidement ses limites. Alors, que l’optimisme et la candeur de Bécassine accumulant les faux pas déclenchent l’hilarité, il n’en va pas de même avec Sylvia, titulaire d’un DESS contentieux et arbitrage et d’un DEA de droit fondamental et européen. Des titres universitaires n’incitant nullement à la gaudriole ! D’ailleurs en mai 2009, le jeune député, qui n’appréciait déjà pas tellement que l’on s’intéresse à sa personne, avait adressé, selon une révélation du Nouvel Observateur, une lettre de mise en demeure aux responsables d’un site de surveillance de l’activité des parlementaires afin d’exiger le retrait de la page la concernant.
En revanche, au poste qu’elle occupe désormais, (avec un salaire autour de 18 861.18€) elle ne peut plus se soustraire au regard et aux critiques des médias.
Les commentaires en cours allant essentiellement de son obsession, non prioritaire en temps de crise, pour la « fracture touristique  » à ce penchant simpliste de vouloir résoudre les problèmes par l’institution de taxes nouvelles comme cette petite dernière pouvant viser les congrès médicaux -scientifiques en passant ,dernièrement, par un parfum de copinage politique touchant la désignation d ‘une illustre inconnue chargée de lui fournir un rapport ( un de plus ) sur le développement de notre tourisme alors qu’elle dispose déjà sur son bureau de celui, récent et pragmatique, du Conseil National du Tourisme !
La destinée du dit-rapport ayant mobilisé près de deux cents décideurs du monde du tourisme venus réfléchir et échanger leurs idées afin d’optimiser les retombées économiques de notre tourisme risquant alors, par le fait de la princesse, de se terminer précocement dans un placard de Bercy !
Finalement, et en dépit de mon opinion première, ce que certaines mauvaises langues des milieux professionnels considèrent ( a tort ou à raison évidemment ..) comme une succession de bourdes ministérielles aura, peut-être, contribué à l’éclosion de ce surnom. En l’occurrence, pourquoi ne point demander l’arbitrage de Chantal Goya ?
Pierre Doulcet
Et comme toujours: une info, agréable ou non : pdoulcet@me.com