Au début de l’année, les questions existentielles portaient sur l’avenir des agences de voyages : Comment doivent-elles évoluer pour survivre dans un avenir incertain ? Comment organiser des voyages durables ? La pandémie de covid-19 était passée par là et avait fragilisé « le petit monde du tourisme. »
Bien qu’étant toujours présent, le covid-19, est mis entre parenthèses et semble ne plus faire peur à personne ou plus simplement, est passé d’actualité. D’autres faits sont devenus plus inquiétants : la guerre en Ukraine, et ses répercussions économiques, la pénurie de matières premières Tout est lié et anxiogène.
La situation économique des agences de voyages est actuellement figée. Aujourd’hui, personne ne connait vraiment leur situation financière réelle. Il n’y a jamais eu aussi peu de défaillances déclarées grâce au « quoi qu’il en coûte ».
Mais, il semble évident que bon nombre d’entreprises sont en situation difficile, voire précaire. L’avenir nous le dira.
La pandémie de covid-19 a mis en exergue une situation inattendue : un nombre non négligeable de collaborateurs sont « allé voir ailleurs si l’herbe était plus fraîche. » dans d’autres secteurs d’activité.
Des professions qui se sont rendu compte que les vendeurs de voyages étaient d’appréciables experts en système D, des gestionnaires de complexité multitâches. Qu’ils savaient comment réagir face à des situations délicates avec des clients.
La loi de l’offre et la demande s’est complétement retourné suite à ces départs imprévus.
Donc il est devenu de bon ton de parler de l’évolution des vendeurs de voyages fidèles au poste. Des propositions salariales à faire pour les nouveaux. De comprendre la désaffection (le désamour) du métier. Doivent-ils être « grassement » rémunérés ? Existe-t-il une crise des « vocations ? »
Bref, on semble découvrir que les vendeurs de voyages sont le moteur qui génère les revenus des entreprises. Sous réserve qu’ils soient compétents et efficaces.
Cela dit, les désirs, les besoins des vendeurs de voyages et de leurs employeurs ne sont pas des priorités absolues qui révolutionnent ou interpellent, le quotidien et l’avenir du monde du travail en France. Mais, c’est important dans notre sphère d’activité de lancer le débat.
Faisons-le avec pragmatisme et bon sens surtout. Surtout ne nous cachons derrière notre petit doigt. Il faut parler vrai, sans à priori.
Tout d’abord, la formation des collaborateurs. Car un bon service soit être rendu par des professionnels qualifiés. Pas par des distributeurs de brochures et des preneurs de commandes. Ce n’est pas ce que les clients attendent d’eux. Ils attendent des conseils.
Vendeur de voyages est un vrai métier. Une activité complexe car elle est à l’échelle de la planète.
Il faut savoir jongler avec de multiples activités, les divers fournisseurs dont il faut comprendre les règles pour les gérer efficacement.
Tout cela être en mesure de répondre aux attentes de clients surinformés et exigeants qui n’hésitent plus à organiser eux-mêmes leurs voyages.
Internet et même certains professionnels les aident efficacement à le faire.
Il ne faut surtout pas arriver à l’aberration que le rôle de l’agence de voyages consiste uniquement à apporter garantie et sécurité à ses clients.
François Teyssier