[1]«Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. » P. Coelho.
Je me pose depuis longtemps des questions sur l’utilité réelle du Snav pour les agents de voyages. Je ne suis sans doute pas le seul à avoir ce type de réflexion.
Que propose actuellement cette vénérable association à ses adhérents ?
La tâche la plus récurrente semble être est de percevoir les cotisations auprès des adhérents. Il faut bien vivre.
Ou encore organiser une convention annuelle qui sera fréquentée par une petite minorité d’habitués ou d’invités qui ont le temps et les moyens.
Pour le Président élu, c’est représenter la profession, comme le ferait un plénipotentiaire accrédité ou un membre de la famille royale anglaise par exemple. L’important, c’est le voyage, pas la destination. Je reconnais toutefois que souvent c’est important pour la cohésion des métiers.
Il faut également gérer l’actualité au quotidien. Ce qui implique de prendre des positions tranchées. Ce qui n’est pas toujours facile ou agréable à assumer. Alors, laissons du temps au temps, c’est plus confortable.
Prenons le paracommercialisme par exemple. Un fléau qui, en période de crise, parasite l’ensemble des agents de voyages immatriculés.
Alors, quelles sont les actions concrètes entreprises. Pour un résultat visible et/ou quantifiable ?
Hormis bien sûr, l’édition de plaquettes explicatives qui sont surtout distribuées à l’accueil du siège.
Plus d’action (s) ne serait pas un luxe.
Qui serait froissé par cette démarche à part les contrevenants ? C’est assez facile à mettre en place, il faudrait seulement moins d’effets d’annonce et plus de volonté et de détermination. Et sans doute quelques moyens financiers pour traiter le problème.
Et puis, il faut prendre des positions ponctuelles concernant des crises de natures diverses et variées. Une activité qui fait également partie du job.
Elles sont de plus en plus souvent mutualisées avec le Seto, l’Apst, l’Ectaa, MTV. Tout devient ainsi lissé, policé, aseptisé et implique une gestion de synthèse et de compromis.
La récente décision concernant la position à prendre vis-à-vis des prétentions de Lufthansa est assez significative à ce sujet.
S’amalgamer aux futures positions internationales (lesquelles, quand avec qui, pourquoi ?). Un moyen politiquement correct de se défausser en jetant le bébé avec l’eau du bain. Avec un tel engagement partagé, je ne serai pas surpris que Lufthansa réussisse à mener à bien son projet inique. Diviser pour régner comme l’affirmait Machiavel.
Avec pour résultat de créer une forme de pensée unique, prudente, timorée. Surtout ne pas se fâcher avec les amis même s’ils sont antagonistes. On ne sait jamais, il peut exister des intérêts croisés. Donc, soyons prudents avec les voyagistes, les compagnies aériennes et tant d’autre.
Tous sont « des gens du voyage » comme disait un ancien Président du Snav au demeurant fort sympathique.
I have a dream …
Et si le Snav professionnalisait ses actions avec des actions précisées, des résultats précisés ? Si le Snav cherchait à comprendre et à traiter les vrais problèmes de la profession ? Si le Snav cherchait herchait à faciliter le quotidien des agents de voyages ? En leur apportant des solutions concrètes et pratiques.
Donc, plus de préconisations qui sont rarement prises en compte par ceux qui travaillent durement au quotidien. Être un guide avisé dans une société où l’intermédiation est la règle.
Votre dévoué,
Lucius Maximus
Sénateur indépendant