Après un repli en 2015 et une saison d’hiver difficile, les perspectives s’éclaircissent peu à peu pour le tourisme suisse. La croissance annuelle des nuitées devrait atteindre 1,4 % pour la saison estivale, selon les derniers chiffres publiés.
L’hôtellerie suisse a derrière elle un rude hiver, en raison de l’absence de neige, du franc fort mais aussi des incertitudes globales. Résultat, le nombre des nuitées a reculé de 1,6% par rapport à l’hiver précédent, avec un reflux marqué des visiteurs européens, a indiqué mardi le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique de Zurich.
[1]« Les perspectives de l’économie mondiale se sont péjorées depuis l’automne, et la menace terroriste a impacté le tourisme extra-européen« , a toutefois nuancé devant les médias Jan-Egbert Sturm, directeur du KOF (Centre de recherche conjoncturel suisse). En conséquence, ses prévisions ont été légèrement revues à la baisse, mais demeurent optimistes.
Sur la saison froide passée, les nuitées de clients étrangers ont chuté d’environ 3,7 %, tandis que celles des résidents ont gagné 0,5 % comparé à l’hiver précédent. Pour rappel, en 2015, l’hôtellerie avait enregistré 35,6 millions de nuitées, soit une affluence en baisse de 0,8 % par rapport à 2014.
Des escapades urbaines très prisées
Or la lente reprise en Europe, notamment sur le front de la consommation, et la stabilisation des taux de change devraient apporter une nouvelle impulsion, assure M. Sturm. La demande des clients suisses devrait elle aussi traduire l’amélioration de la conjoncture domestique.
[2]Pour la saison estivale qui a démarré, le KOF prévoit ainsi une croissance de 1,3 % des nuitées de résidents. Les touristes étrangers devraient aussi effectuer leur retour dans les hôtels helvétiques, avec une hausse de 1,5 % cet été. Ce sont surtout les villes qui vont en profiter, mais les régions alpines ne seront pas délaissées.
A noter qu’en lançant sa campagne d’été, Suisse Tourisme a espéré elle aussi voir se stabiliser la situation. L’organisation parapublique table même sur une hausse de 2,6 % pour la saison estivale, grâce aux touristes indigènes.