Le tourisme urbain trouve ses adeptes en Suisse. En 2015, les nuitées ont progressé tant pour la clientèle helvétique qu’étrangère. La demande en la matière a augmenté de 2,2 %, contre 3,1 % en 2014, a indiqué lundi l’institut Bakbasel dans un communiqué. Les nuitées des Suisses ont progressé de 3,2 %, contre 1,9 % pour les clients non indigènes.
L’ impact du franc fort
Par région, la clientèle venue d’Europe occidentale a généré environ 125’000 nuitées hôtelières de moins qu’en 2014. Pour l’Europe de l’Est, la baisse se chiffre à 84’000.
[1]L’Asie a elle, par contre, soutenu le tourisme des villes helvétiques avec près de 170’000 nuitées.
Les clients nord-américains ont aussi affiché une hausse de 60’000 nuits passées sur sol suisse.
En comparaison internationale, le pays se situe cependant sous le seuil de croissance moyen de 4,6%, note l’institut bâlois.
Pour Bakbasel, cela démontre que le franc fort a laissé des traces.
Le tourisme urbain, pourtant moins réactif aux variations des cours de change que son homologue alpin, n’a pas été complètement épargné par cette réévaluation, précise-t-il.
Genève devant Zurich
Sur le plan national, Genève reste la ville la plus plébiscitée. La cité du bout du lac Léman se classe première depuis 2010. En comparaison internationale, elle se hisse au 7e rang, juste derrière Salzbourg et Vienne. Barcelone arrive en première position, suivi de Florence et de Prague. Munich s’arroge la quatrième place.
[2]Derrière Genève figure Zurich au niveau helvétique. La capitale économique est neuvième sur le plan mondial.
Berne, Bâle et Lausanne récoltent respectivement les 13e, 14e et 15e places, toujours en comparaison internationale.
[3]Pour parvenir à de telles conclusions, le centre de recherches a comparé les cinq plus grandes villes de Suisse (Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Zurich) à dix autres cités étrangères dont Barcelone, Vérone et Heidelberg.
Il a notamment pris en considération le nombre de nuitées enregistrées et le taux d’occupation des lits ans les hôtels.